Activités parlementaires

M. Sentissi interpelle le gouvernement au sujet de son plan pour réduire la souffrance des personnes sans-abri et mettre un terme à ce phénomène qui porte atteinte à la dignité

Aliae Riffi

M. Driss Sentissi, Président du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a attiré l’attention du gouvernement sur la souffrance des personnes sans-abri ou ce qu’on appelle généralement « les sans domicile fixe (SDF) ».

Dans une question orale d’actualité sur « la souffrance des personnes sans-abri », adressée à la ministre de la Solidarité, de l’Insertion Sociale et de la Famille, le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants a rappelé que les personnes sans domicile fixe, qui sont en situation de rue, endurent la vulnérabilité et sont vulnérables à différents risques sanitaires et sociaux, et leurs souffrances s’amplifient, surtout en automne et en hiver, en raison de la baisse des températures, surtout la nuit.

M. Sentissi a indiqué qu’en raison de cette situation difficile, certaines personnes sans-abri décèdent, selon ce qui a été enregistré dans certaines villes.

M. Sentissi a interrogé la ministre de la Solidarité, de l’Insertion Sociale et de la Famille, Mme Aouatif HAYAR, sur le plan du ministère pour mettre un terme à ce phénomène attentatoire à la dignité humaine, appelant à protéger socialement cette catégorie en mettant à sa disposition des espaces décents pour les accueillir et leur procurer les soins nécessaires.

Il convient de noter que l’absence de chiffres et de statistiques sur le nombre de personnes sans-abri ou de sans domicile fixe (SDF) qui squattent les avenues, les rues et les bâtiments abandonnés, en particulier dans les grandes villes, telles que Casablanca, Rabat, Marrakech, El Jadida et Tanger, ainsi que sur le nombre d’immigrés sans-abri qui utilisent le Royaume comme terre de passage vers la rive Nord, révèle que le « gouvernement Akhannouch » ne place pas cette problématique parmi ses priorités, laissant les organisations de la société civile et les mécènes, en général, qui essaient de maintenir leur présence sur le terrain malgré les nombreuses contraintes auxquelles ils font face, notamment celles d’ordre matériel et logistique.

Selon certaines études de terrain, réalisées par des organisations non gouvernementales, plus de 7.000 personnes sans-abri, dont des enfants des deux sexes, errent dans les rues du Royaume, tandis que des associations estiment le nombre d’enfants des rues entre 37.000 et 60.000 enfants, dont les conditions diffèrent selon les villes de résidence.

Dans les différentes villes du Maroc, il a été noté la présence de personnes sans-abri en nombre variable et d’âges différents, sachant que les associations et des institutions gouvernementales tentent de leur fournir un abri, notamment en automne et en hiver, mais cela reste insuffisant face au nombre important de cette catégorie de citoyens.

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