Zineb Abou-Abdellah
M. Driss Sentissi, Président du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a exprimé son grand étonnement de l’exclusion des initiatives et propositions de l’opposition, affirmant « nous ne sommes pas une opposition qui dénigre ou fait de la surenchère et nous ne craignons personne. Mais, nous sommes capables de recourir à l’escalade et à la confrontation ».
Dans une intervention lors de la réunion de la Commission des finances et du développement économique, consacrée à l’examen de « La situation de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) » en présence de Mme Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Economie et des Finances, et de M. Hassan Boubrik, Directeur général de la CNSS, M. Sentissi a ajouté « ce n’est pas une menace, car nous croyons au travail institutionnel, mais il semble que nous soyons aujourd’hui confrontés à une étape d’échauffement électoral ».
M. Sentissi a poursuivi « nous ne pouvons pas accepter la violation de la Constitution et du règlement intérieur à travers l’exclusion de l’opposition en ne programmant pas une demande déposée depuis 2023 ».
S’adressant à la ministre de l’Economie et des Finances avec un ton critique, M. Sentissi a affirmé « il est déraisonnable de traiter de manière sélective les efforts de l’opposition. Nous faisons toujours le plaidoyer des demandes et des propositions de lois, et nous avons été face à une réponse qui soulève toujours de la problématique de la programmation des commissions et de l’absence des membres du gouvernement. Aujourd’hui, et en présence du gouvernement, les demandes et les propositions sont absentes ».
M. Sentissi a indiqué, à cet égard, « malheureusement, l’opposition est exclue malgré sa performance en matière des propositions et des initiatives, contrairement à la majorité numérique ».
Par ailleurs, M. Sentissi a soulevé la problématique du groupe thématique chargé du contrôle des prix, qui a achevé ses travaux alors que son rapport attend encore d’être discuté.
M. Sentissi a conclu son intervention en soulignant que la discussion d’aujourd’hui n’affectera pas le vécu des Marocains au vu de la flambée des prix de différents produits de base et des conditions de vie difficiles, alors que nous avons des demandes urgentes dans les tiroirs des commissions concernant des questions qui préoccupent l’opinion publique et auxquelles le gouvernement devrait apporter des réponses et prendre des mesures.
Il est à noter que la réunion de cette commission a été reportée au mercredi 19 mars 2025.