M. Sentissi interpelle le gouvernement sur l’impact limité de la baisse des prix des hydrocarbures sur le plan mondial sur les marchés nationaux
Il a appelé à la prise de mesures à même de mettre en place un système paramétrique équilibré et à éviter son impact sur le pouvoir d’achat des citoyens
Saliha Boujraf
M. Driss Sentissi, Président du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a interpellé le gouvernement sur l’impact limité de la baisse des prix des hydrocarbures sur les marchés mondiaux sur les marchés nationaux, alors que dès l’annonce de l’augmentation de ces prix au niveau mondial, ces prix augmentent immédiatement au niveau national.
Dans une question écrite adressée à la ministre de l’Economie et des Finances, Mme Nadia Fettah Alaoui, le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants a affirmé que « les citoyens et les observateurs ont relevé que la baisse des prix des hydrocarbures sur les marchés mondiaux n’a pas été répercutée avec le même degré sur les prix dans le marché national au moment où ces prix augmentent au niveau national dès l’annonce de leur augmentation sur le plan mondial. Ce qui nécessite du gouvernement d’apporter des clarifications sur le traitement déséquilibré de la répercussion de la hausse ou de la baisse des prix des hydrocarbures au niveau international sur le marché national ».
Dans ce contexte, M. Sentissi s’est interrogé sur les modalités de contrôle des prix des hydrocarbures et leur composition.
Le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants s’est également interrogé sur les mesures à prendre à terme en vue de mettre en place un système paramétrique équilibré et éviter la répercussion de la volatilité de ces prix sur le pouvoir d’achat des citoyens, d’autant plus que la hausse des prix des hydrocarbures engendre une augmentation des prix de tous les matériaux et services. M. Sentissi a précisé, en revanche, que la baisse du cours du baril de pétrole au niveau international ne conduit pas à une baisse des prix de ces matériaux au niveau national.
D’autre part, M. Sentissi a rappelé que les Marocains aspiraient à une baisse des prix de vente des hydrocarbures depuis le 16 juillet courant, selon des déclarations des professionnels qui avaient attribué principalement cette baisse à la baisse enregistrée du prix de vente du baril de pétrole sur le marché international, mais le gouvernement, comme à son habitude, avait opté pour le mutisme. Par conséquent, la vague de la hausse des prix des hydrocarbures s’est poursuivie, accompagnée par la hausse des prix des matières de base, ce qui a poussé des milliers de militants d’activistes marocains à relayer un hashtag sur les réseaux sociaux appelant à une baisse des prix des hydrocarbures et au départ du Chef du gouvernement, M. Aziz Akhannouch.
