M. Sbaîi appelle le ministre Benmoussa à régulariser la situation financière et professionnelle d’éducatrices et de cadres du préscolaire qui travaillent dans des conditions difficiles

Aliae Riffi
M. Mbarek Sbaîi, Président du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a interpellé le ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, M. Chakib Benmoussa, sur les mesures prises pour régulariser la situation financière et professionnelle de milliers d’éducatrices et de cadres du préscolaire, soulignant qu’ils travaillent dans des conditions difficiles et assument des tâches d’enseignement, d’éducation et de nettoyage et ce, souvent en contrepartie de salaires en dessous du SMIG et avec des retards dans le versement de ces salaires allant jusqu’à plusieurs mois.
M. Sbaîi a appelé le ministre Benmoussa à faire sien ce dossier en faisant du préscolaire un des cycles de l’éducation et de la formation au lieu de créer une institution au sein de l’institution, tout en activant le principe de la corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes.
M. Sbaîi a également appelé le ministre à la mise en place de mécanismes chargés du suivi de la mise en œuvre des conventions entre les Directions provinciales et les associations concernées par le préscolaire et de la réduction des dysfonctionnements qui entacheraient leur mise en œuvre, s’interrogeant sur les subventions de fonctionnement allouées à chaque classe du préscolaire.
Commentant la réponse du ministre Benmoussa à une question orale sur « les perspectives de développement du système du préscolaire, posée par le Groupe Haraki, mardi dernier lors de la séance des questions orales à la Chambre des Conseillers, M. Sbaîi a proposé la création d’une branche pour la formation des cadres du préscolaire au niveau des Centres régionaux des métiers de l’éducation et de la formation, avec l’adoption d’un modèle pédagogique unifié pour le préscolaire au lieu d’un système pédagogique pour chaque classe ou établissement.
M. Sbaîi a également souligné la nécessité d’accélérer la cadence du déploiement de la coopération et du partenariat dans le cadre de la contractualisation avec les collectivités territoriales, les associations professionnelles, la société civile et les organisations non gouvernementales et de mettre à niveau les bâtiments et les classes destinés au préscolaire, qui sont souvent inappropriés et ne disposent pas des conditions de sécurité sanitaire.
M. Sbaîi a également appelé au respect des principes d’égalité des chances et d’équité territoriale dans la mise en œuvre des programmes du préscolaire, proposant, à cet égard, de généraliser l’expérience de l’Instance nationale du préscolaire en tant qu’association nationale ayant réussi sa mission au lieu de favoriser la multiplicité des intervenants.