M. Sarrar appelle le gouvernement de placer la promotion du secteur de la santé au premier rang de ses priorités

Saliha Boujraf
Dr. Saïd Sarrar, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a appelé le gouvernement à placer la promotion du secteur de la santé au premier rang de ses priorités, aux côtés de l’éducation, en augmentant le budget alloué au secteur de la santé.
Dans une intervention au nom du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, lors d’une séance plénière, organisée hier mercredi et consacrée à la discussion du projet de loi-cadre n° 06.22 relatif au système de santé national, qui a été transmis par la Chambre des Conseillers, M. Sarrar a mis l’accent sur la nécessité de traiter la problématique de l’absence d’une équité territoriale et régionale dans le secteur de la santé et d’atténuer les fortes disparités entre les territoires, les régions et les provinces en termes de ressources humaines, d’infrastructures hospitalières publiques et privées et d’équipements.
Le député parlementaire haraki a également appelé à la nécessité de réhabiliter les infrastructures hospitalières provinciales pour alléger la pression sur les hôpitaux régionaux, en les dotant du matériel nécessaire et des diverses spécialités, dont notamment la médecine d’urgence, et en mettant à leur disposition les ressources humaines nécessaires, appelant à l’élaboration d’un plan de mise à niveau du système de santé au niveau des centres de santé situés dans les zones rurales et montagneuses.
Par ailleurs, M. Sarrar a indiqué que le projet de loi-cadre constituera un texte de référence unifié qui régit le système de santé et pallie le vide juridique actuel et ce, dans le contexte de la consécration du droit aux soins médicaux et de l’activation des mécanismes garantissant un accès équitable de toutes les catégories de la société à des services de santé efficaces et de qualité.
M. Sarra a également appelé à mettre un terme à l’hémorragie des personnels de santé qui immigrent à l’étranger, en trouvant des solutions pour les dissuader de quitter le pays et les inciter à contribuer à la promotion du secteur de la santé, qu’il soit public ou privé, afin de le mettre sur la bonne voie et mettre en place et activer les mécanismes de bonne gouvernance et de corrélation de la responsabilité à la reddition des comptes, ainsi qu’à se concentrer davantage sur la santé préventive .
Le député parlementaire haraki n’a pas manqué de saluer ce projet de loi-cadre qui comporte une philosophie et des objectifs importants, soulignant son souci d’en garantir la bonne mise en œuvre et exprimant l’espoir de surmonter la problématique de la faible gouvernance du système de santé, de trouver une solution au déficit aigu des ressources humaines, d’assurer la complémentarité souhaitée entre les secteurs public et privé et de mettre en place une offre de santé équilibrée et équitable et ce, dans la perspective de réaliser l’objectif ultime de la généralisation de la protection sociale à tous les citoyens et citoyennes marocains.