Activités parlementaires

M. Lamkhanter appelle le gouvernement à intervenir pour trouver des solutions à la crise de la flambée alarmante des prix des différentes matières de base

Il souligne que les secteurs de l’artisanat et du tourisme et de nombreux services ont grandement besoin de financement

M. Mohamed Lamkhanter, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a appelé le gouvernement à intervenir pour trouver des solutions à la crise de la flambée alarmante des prix des différents matières de base, affirmant, à cet égard, « nous demandons au gouvernement, avec insistance, d’injecter des doses de confiance aux Marocains et nous voulons qu’il intervienne sur les plans législatif, de la gestion et de la communication et trouve des solutions à une crise marquée par la flambée des prix de toutes les matières, au lieu d’adopter la politique du laisser-aller et de faire prévaloir la logique de la justification et de faire endosser la responsabilité à des facteurs exogènes ».

Dans une intervention au nom du Groupe Haraki lors de la discussion du projet de loi relatif aux obligations sécurisées, le député parlementaire haraki a souligné que les secteurs de l’artisanat et du tourisme et de nombreux services ont grandement besoin de financement, affirmant « il existe des secteurs essentiels et vitaux qui ne trouvent pas de financement via des ‘‘financements sécurisés’’, tels les secteurs de l’industrie, de l’artisanat et du tourisme, ainsi que de nombreux services. En effet, ces secteurs ont grandement besoin de financement pour faire face à leurs crises avec la même volonté et la même détermination de s’adapter ».

Le député parlementaire haraki a également souligné l’importance du développement du système financier et bancaire, du marché monétaire et de toutes les formes de financement de l’économie, soulignant l’objectif stratégique de cette stratégie au vu de la rareté des ressources financières à long terme, de la diversité des modes de financement et des dangers guettant le système financier au niveau mondial, sans compter la difficulté de respecter les règles de Bâle qui sont considérées comme la constitution régissant les transactions bancaires dans le domaine de la sécurité financière.

Par ailleurs, M. Lamkhantar s’est félicité des instruments et mécanismes prévus dans ce projet de loi qui permettent au système bancaire de disposer de ressources à long terme pour accompagner les besoins des entreprises et à certains secteurs de se financer à moindre coût et sans alourdir le fardeau des entreprises, comme cela a été précisé dans l’exposé du gouvernement et la note introductive de ce projet de loi.

Le député parlementaire haraki a également relevé positivement les mesures préventives prévues par ce projet de loi et auxquelles sont assujettis les établissements de crédit, notamment les établissements bancaires, pour protéger les investisseurs en cas de liquidation financière, ainsi que les règles relatives à l’ordre de priorité adopté lors de la liquidation des actifs financiers et les procédures en résultant qui concernent la couverture des besoins du trésorerie pour satisfaire les demandes de l’investisseur en obligations sécurisée. Il s’est interrogé, toutefois, sur les raisons de la focalisation du projet de loi sur le secteur immobilier principalement.

A cet égard, M. Lamkhantar a exprimé l’espoir du Groupe Haraki que ce projet de loi ne soit pas un simple mécanisme pour affronter uniquement la crise immobilière, d’autant plus que les causes de cette crise ne sont pas toujours d’ordre financier, car elles peuvent être liées à la problématique de l’assiette foncière et au pouvoir d’achat des citoyens désireux d’acquérir un logement, en plus d’autres facteurs liés à la gestion des plans d’aménagement et d’urbanisme dans de nombreux centres urbains et villes.

Le député parlementaire haraki a également évoqué le caractère limité de l’investissement dans le domaine des assurances et de la prévoyance sociale, telles que les compagnies d’assurance, les caisses de retraites et les caisses de prévoyance sociale, notant que les réserves qui peuvent être réinvesties par ces établissements sont en baisse, d’autant plus que les caisses de retraites perdent annuellement leurs réserves et les compagnies d’assurance font face à des dépenses excessives en raison de la persistance des accidents de la circulation et du travail et de certains autres risques, bien que ces établissements sont considérés comme étant les principaux acteurs du marché des bons du trésor à long et moyen termes.

Dans ce contexte, M. Lamkhantar a rappelé l’incapacité de la Caisse Marocaine des Retraites (CMR) et de la Caisse de Dépôt et de Gestion à investir dans des obligations à long terme en l’absence de la réforme structurelle tant attendue, soulignant que le problème ne réside pas seulement au niveau de la mise à la disposition des banques de ressources de long terme pour faire face aux problèmes de financement du secteur immobilier ou financer partiellement les établissements publics et les collectivités territoriales, car le problème est lié au soutien à l’épargne en raison de l’absence de mesures incitatives pour attirer les investissements étrangers de long terme et pour améliorer la situation des comptes d’épargne des ménages.

Le député parlementaire haraki a conclu son intervention en soulignant la nécessité de mettre en place un cadre spécifique à l’épargne destinée à l’investissement, à l’instar des incitations fiscales dans le domaine des régimes complémentaires de retraite, notant que le développement et l’ouverture du marché financier sur les banques nécessitent une longue période et des efforts pour œuvrer à l’élargissement des ressources au lieu de se ruer sur celles qui sont disponibles.

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