Zineb Abou-Abdellah
M. Abderrahman Drissi, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a appelé le gouvernement à procéder à une véritable mise à niveau des hôpitaux publics, affirmant que « malgré la dynamique de réforme que le secteur de la santé connait ces dernières années, tant sur le plan institutionnel que législatif, grâce à la Haute Sollicitude Royale dont bénéficie ce secteur, la vulnérabilité du système de santé et ses multiples dysfonctionnements et problèmes demeurent une réalité avérée ».
Commentant la réponse du ministre de la Santé et de la Protection sociale, M. Amine Tahraoui, à une question orale portant sur la mise à niveau des établissements hospitaliers publics, posée par le Groupe Haraki lors de la séance des questions orales, tenue le mardi 29 avril 2025 à la Chambre des Conseillers, M. Drissi a précisé que la situation réelle est reflétée clairement par les établissements hospitaliers publics, tous niveaux et types confondus, qu’ils soient des centres de santé ruraux et urbains, des hôpitaux régionaux, des hôpitaux provinciaux ou des centres hospitaliers universitaires.
Par ailleurs, le conseiller parlementaire haraki a souligné que le traitement de cette situation demeure tributaire de l’accélération de la cadence d’équipement de ces établissements hospitaliers publics et de la résolution de la problématique du déficit en ressources humaines médicales et paramédicales, dont l’effectif ne dépasse pas 15.773 médecins et 42.004 aides-soignants, soit un déficit estimé à 32.000 médecins et 65.000 aides-soignants.M. Drissi a noté que cela aboutit à des ratios très faibles pour le Maroc par rapport aux moyennes mondiales, précisant que les ratios nationaux ne dépasse pas 4 médecins pour 10.000 habitants, 2,4 pharmaciens pour 10.000 habitants et 13,9 aides-soignants pour 10.000 habitants.
Dans ce cadre, le conseiller parlementaire haraki a appelé à résoudre la problématique du déficit criant en médecins et aides-soignants à travers la révision de la politique de recrutement en activant le recrutement public régional dans ce secteur, en augmentant la cadence de formation en investissant dans davantage de facultés de médecine et des hôpitaux universitaires connexes, en révisant les seuils des moyennes donnant accès à ces facultés et en mettant en place des mécanismes pour lutter contre l’émigration des médecins, sachant que le Royaume perd environ 700 médecins chaque année.
M. Drissi a également appelé à veiller à assurer le succès du dialogue social sectoriel en vue d’améliorer la situation sociale, matérielle et professionnelle des cadres, des fonctionnaires et des agents du ministère de la Santé et de la Protection sociale. D’autre part, le conseiller parlementaire haraki a rappelé au responsable gouvernemental que la réussite des chantiers de réforme en cours dans le secteur et la réalisation de leurs objectifs escomptés demeurent tributaires de la réalisation de l’équilibre territoriale et de l’équité régionale en matière de répartition des infrastructures hospitalières, des équipements et des ressources humaines, notamment dans les zones rurales et montagneuses dont les habitants souffrent de l’absence ou de la faiblesse des infrastructures hospitalières.
Dans ce sens, M. Drissi a appelé également à l’adoption d’une nouvelle gouvernance territoriale et régionale dans le cadre des Groupements Sanitaires Territoriaux (GST) et à l’activation de la Haute Autorité de la Santé (HAS).
Dans ce sens, M. Drissi a appelé également à l’adoption d’une nouvelle gouvernance territoriale et régionale dans le cadre des Groupements Sanitaires Territoriaux (GST) et à l’activation de la Haute Autorité de la Santé (HAS).
A cet égard, le conseiller parlementaire haraki a soulevé la problématique des mesures réglementaires prises pour mettre en œuvre ces réformes institutionnelles, appelant à préserver la fonction publique du spectre de la privatisation et des financements innovants adoptés dans ce secteur social sensible.