Activités parlementaires

M. Drissi appelle à la révision du mode de gestion des terrains de proximité

Il a été proposé la création d’une agence nationale dotée d’antennes régionales et provinciales pour assurer leur gestion et leur pérennité et couper la route aux pratiques de rente et d’instrumentalisation politicienne

Il a estimé que la dissolution du Département des Sports dans le Ministère de l’Education Nationale est « une structuration illogique et incompréhensible »

Saliha Boujraf

M. Abderrahman Drissi, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a appelé à la révision du mode de gestion des terrains de proximité, affirmant que « la gestion par les associations de ces espaces publics, selon la formule actuelle, est entachée souvent de plusieurs dysfonctionnements et abus selon de nombreux rapports de la Cour de Comptes ».

Commentant la réponse du ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, M. Chakib Benmoussa, à une question sur « le sort des terrains de proximité », posée par e Groupe Haraki lors de la séance des questions orales, tenue mardi dernier à la Chambre des Conseillers, M. Drissi a proposé la création d’une agence nationale dotée d’antennes régionales et provinciales, afin d’assurer la gestion de ces terrains et de veiller à leur pérennité et maintenance et à la qualité de leurs équipements, ainsi qu’à la gratuité du bénéfice de leurs services puisqu’il s’agit d’équipements publics, et pour couper la route aux pratiques de rente et d’instrumentalisation politicienne.

Par ailleurs, le conseiller parlementaire haraki a également souligné la nécessité d’accélérer le rythme de construction des terrains de proximité, indiquant que le nombre des terrains de proximité existants n’est pas suffisant pour répondre aux attentes et aspirations des citoyens, notamment à en l’absence d’une équité territoriale et régionale en matière de réalisation et de répartition de ces terrains.

M. Drissi a également soulevé la problématique du financement mobilisé pour la réalisation des terrains de proximité, affirmant, à cet égard, « malgré la signature par le ministère de la Jeunesse et des Sports, dans son ancienne configuration, de conventions de partenariat avec le ministère de l’Intérieur, le Fonds d’Equipement Communal (FEC) et des collectivités territoriales pour la réalisation de ces terrains, qui étaient au nombre de 800 conventions avant le déclenchement de la pandémie en 2019, ces conventions n’ont pas été activées en raison du fait que les parties signataires, notamment des communes pauvres et plus particulièrement des communes rurales, n’ont pas honoré leurs engagements financiers ».

A cet égard, M. Drissi a appelé à dispenser ces communes du versement de leurs contributions en raison de leur situation financière difficile, à œuvrer à l’activation des conventions signées en adoptant le principe de la discrimination positive en faveur des communes pauvres, à adopter les critères de l’indice de développement et du taux de déficit des structures sportives, à prendre en considération la dimension territoriale et régionale dans la détermination des communes bénéficiaires de la réalisation de ces terrains et à activer les conventions afin qu’elles ne soient pas supprimées ou abrogées comme cela a été le cas dans certains départements gouvernementaux qui ne croient pas que les personnes sont éphémères et que les institutions sont pérennes.

Le conseiller parlementaire haraki n’a pas manqué d’évoquer la question de la séparation du Département des Sports du Département de la Jeunesse, considérant la dissolution du premier département dans le Ministère de l’Education nationale est « une structure illogique et incompréhensible », qui a engendré une confusion avérée dans la structure administrative des deux départements, surtout au vu de l’importance que revêt désormais le sport en tant que secteur productif stratégique qui fait face à de nombreux défis et des enjeux.

Le conseiller parlementaire haraki a indiqué, en outre, que cette restructuration a entraîné des réaffectations arbitraires de cadres sans concertation avec eux, dont des cadres relevant du Département de la Jeunesse, sans parler de la confusion engendrée par cette séparation violente du Département des Sports du Département de la Jeunesse sur le plan de la gestion des ressources humaines dans les régions et les provinces.

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