M. Mohamed Ouzzine, Secrétaire général du parti du Mouvement Populaire, a souligné, le lundi 05 mai 2025, lors d’un colloque national organisé à la Chambre des Conseillers sous le thème “Le Parlement marocain et la question du Sahara”, l’engagement continu et fort du parti, sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans la bataille de la défense de l’intégrité territoriale du Royaume.
Dans une intervention lors de la séance d’ouverture de ce colloque, M. Ouzzine a salué les victoires diplomatiques successives du Maroc dans les différents foras régionaux, continentaux et internationaux.
Ci-après le texte de l’intervention de M. Mohamed Ouzzine, Secrétaire général du parti du Mouvement Populaire :

Monsieur le Président de la Chambre des Conseillers,
Mesdames et Messieurs les Secrétaires généraux des partis nationaux
Monsieur le Président de la Commission thématique
Mesdames et Messieurs les invités, chacun par son nom et sa qualité
Mesdames et Messieurs les cadres et personnel du Parlement
Mesdames et Messieurs les représentants des médias
Aimable audience,
Au sein de cet édifice institutionnel, je suis comblé d’un bonheur auquel se mêle fascination et admiration au vu de la spécificité du lieu et de sa symbolique représentative de la nation marocaine, unie autour de sa religion, de son Roi, de son intégrité territoriale et de ses choix démocratiques fondés sur les valeurs de liberté et de pluralisme dans tous leurs aspects et dimensions.
J’adresse mes sincères expressions de remerciement et de félicitation à la Commission thématique ad hoc pour l’aimable invitation qu’elle a bien voulu m’adresser et pour le choix du thème de ce colloque national, qui est ancré dans les profondeurs et la conscience d’un peuple qui s’étend de Tanger à Lagouira, qui a porté la question de l’intégrité territoriale dans son cœur depuis plus un demi-siècle, transmettant le flambeau de la persévérance et de la conviction en la légitimité et la justice de cette question de génération en génération, donnant les plus beaux exemples de sacrifice et de lutte contre les diverses complots et conspirations pour le plus petit grain de sable et scandant haut le slogan : L’amour de la patrie fait partie de la foi.
De cette estimable tribune, j’adresse mes expressions d’appréciation et de considération à l’initiateur de la Marche Verte et à l’unificateur du territoire, Feu Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu bénisse son âme, tout en renouvelant mes prières au Tout-puissant d’accorder son pardon et sa miséricorde aux martyrs de la patrie, qui ont sacrifié leur sang, leur vie et leur âme pour que le Maroc puisse vivre fort, digne et respecté.
C’est aussi l’occasion de renouveler notre engagement de loyauté et de mobilisation derrière Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, pour la continuité et la pérennité des glorieuses et fières épopées.
Mes dames et Messieurs,
Certes, le thème de ce colloque national est d’une importance cruciale et d’une grande pertinence, car nous vivons au rythme de victoires successives dans tous les foras et récoltons les fruits de la reconnaissance par les principaux Etats et nations de la justice de la cause de notre fière patrie. Mais, la consécration de cette victoire soutenue requiert de nous de faire preuve de davantage de détermination et d’engagement, afin de pérenniser le rayonnement du Maroc et de consolider ses acquis dans un monde en mutation où les intérêts et les conflits se superposent.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Ce colloque est aussi un message soulignant la nécessité de renforcer l’ouverture du Parlement sur son environnement sociétale autour d’une question cruciale telle que l’intégrité territoriale.
C’est l’occasion de saluer hautement la Sage Vision Royale qui a renforcé cette ouverture après des décennies de l’adoption d’une approche fermée en matière de gestion de ce dossier stratégique.
C’est dans ce contexte qu’intervient le Discours de Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, à l’occasion de l’ouverture de l’année législative en cours, dans lequel il a appelé chacun d’entre nous, diplomatie officielle et parallèle, à adopter un discours diplomatique proactif et une politique de changement dans la performance et la pratique diplomatiques, que l’on soit Parlement partis politiques, société civile, médias ou autres.
Nous notons ici l’interaction du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants avec le Discours Royal à travers la présentation d’un mémorandum complet décrivant notre vision pour l’activation de la diplomatie parallèle, que vous avez certainement lu, Monsieur le Président. Il faudrait également rappeler l’initiative inédite du parti du Mouvement Populaire d’organiser son Conseil national à Dakhla le 23 décembre 2023, avec une vision institutionnelle qui vise la participation effective des Régions à l’accueil des manifestations.
Nous rappelons également l’initiative exceptionnelle du Parlement, qui a tenu sa session extraordinaire à Laâyoune le 14 mars 1985, il y a près de 40 ans, sur le thème de l’intégrité territoriale et de l’essor de développement des Provinces du Sud, dans une démarche également sans précédent. Aujourd’hui, nous avons plus que besoin de rééditer cette initiative en tenant une session conjointe du Parlement avec ses deux chambres à Laâyoune ou à Dakhla, pour relier le passé au présent et à l’avenir et nous adresser au monde à partir d’une terre marocaine authentique, avec son sol, son peuple et son histoire.
Il faudrait rappeler aussi que ce conflit artificiel autour de la marocanité du Sahara, fermement consacrée par les liens d’allégeance, d’histoire, de géographie et du droit, trouve ses racines dans la guerre froide et dans des raisons idéologiques qui n’ont rien à voir avec la profondeur géostratégique : Le Maroc, qui est resté un empire indépendant tout au long de l’histoire, serait-il coupé de son Sahara, contrairement aux pays qui sont restés des colonies d’empires qui se sont succédé, dont le dernier était l’Empire ottoman !! Sachant que le Sahara marocain était le berceau de dynasties dont les champs d’influence s’étendaient jusqu’au sud de la France et jusqu’à Siwa en Egypte.
Dans ce contexte idéologique, je dois relever la fragilité de la thèse des adversaires de notre unité territoriale, inspirée par l’expansion du courant Baasiste en Libye et en Algérie et par la thèse du parti unique avec sa profondeur nationaliste arabiste et ses perspectives étriqués, qui a donné lieu à un rêve avorté dès sa naissance sous le nom de la fantomatique « république arabe sahraouie » sur une terre marocaine authentique ayant des racines amazighes, fière de sa diversité identitaire, peuple et tribus, sable et pierre, berceau des Almoravides et des autres dynasties marocaines qui se sont succédé, et avec une population attachée au trône par les liens d’allégeance ininterrompus depuis des siècles et qui continuent à ce jour ».
Où était alors la république chimérique dans l’histoire du Sahara marocain avant 1973, n’eût été les erreurs de la nouvelle gauche de l’époque, les rêves avortés de Kadhafi et le complexe nourrie par les dirigeants algériens suite à la Guerre des Sables ? !!!
Après tout ce processus regorgeant de réalisations et de grands sacrifices, nous ne pouvons que réitérer notre adhésion continue et permanente à la Vision stratégique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, qui a déplacé le conflit de ses soubassements politiques vers une approche de développement fédératrice, qui trouve son ancrage stratégique dans l’Afrique de l’unité et du développement et l’enjeu du Maroc atlantique via la porte d’entrée des Provinces du Sud du Royaume.
C’est l’occasion d’ailleurs de saluer de nouveau les victoires diplomatiques successives du Maroc dans les différents foras régionaux, continentaux et internationaux, soulignant, depuis notre positionnement en tant que Mouvement Populaire issu des profondeurs du Maroc authentique et de ses anciennes racines nationales, que nous sommes avec Taza et Gaza, et que si nous avions à choisir, nous serions aux côtés de Taza sans pour autant se départager de notre sympathie continue et permanente avec Gaza et avec toutes les victimes de l’oppression dans le monde, car nous sommes des bâtisseurs de paix, œuvrons pour l’unité, croyons aux spécificités nationales, adhérons aux valeurs universelles et luttons contre l’injustice sous toutes ses formes et partout.
Mesdames et Messieurs:
Aujourd’hui, alors que le rideau est tombé sur la chimère de la sécession, nous appelons nos frères marocains sahraouis séquestrés à Tindouf à retourner dans leur patrie authentique et à embrasser le processus démocratique, de développement et des droits de l’Homme consacré et avancé dans les Provinces du Sud du Royaume.
Dans ce cadre, nous faisons endosser aux défenseurs des droits de l’Homme du monde entier la responsabilité d’avoir abandonné la défense du droit légitime au retour de ces Marocains séquestrés dans les camps de Tindouf. Nous appelons également au recensement des Marocains sahraouis qui sont toujours séquestrés à Tindouf et dans ses camps, où leur dignité humaine n’est pas respectée et où ils endurent entre le marteau des dirigeants algériens et l’enclume de leurs serviteurs, les dirigeants séparatistes.
A Monsieur De Mistura, envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara marocain, nous disons : si vous hésitez encore à saisir la réalité du terrain et la dynamique mondiale qui s’est rangée du côté du droit historique, légitime et irrévocable, du Royaume chérifien à un territoire qui lui appartient et auquel il est attaché, si vous êtes enclin toujours à dissimuler vos positions et si vous êtes hanté par une mauvaise compréhension de l’illusion d’une version classique surannée de l’autodétermination, nous vous assurons l’affaire est réglée et la discussion est close (…)
Il n’y a pas de plafond au-delà de l’autonomie sous souveraineté marocaine et dans le cadre de la régionalisation élargie.
Houari Boumediene avait annoncé qu’il allait mettre un caillou dans les babouches du Maroc ! Aujourd’hui, le caillou de Boumediene et de ceux qui lui ont succédé et ceux qui l’ont désigné est devenus une bombe dans le giron des dirigeants et du régime algériens, isolé géographiquement et politiquement. Ce régime, contrariant la logique de l’histoire et de la géographie, est devenu même un caillou dans les babouches du Grand Maghreb ; un Maghreb composé de cinq pays qui perdent chacun deux points de croissance chaque année. A cause d’un régime naïf qui fait obstruction à un bloc géo-économique dont la voix est entendue dans le monde, un régime qui a choisi de soutenir les armes du terrorisme qui se sont retournées contre lui, qui a sacrifié et qui sacrifie encore le droit du peuple algérien frère à un avenir dont la devise est « unité, développement et dignité ».
En conclusion, j’espère que cette importante rencontre et le rapport de la Commission thématique aboutiront à des recommandations qui contribueront à renforcer les mécanismes du plaidoyer parlementaire en faveur de notre principale cause nationale et à consolider la position de la diplomatie parallèle dans ses diverses dimensions parlementaires, partisanes, civiles, économiques, sociales, culturelles, territoriales et populaires.
Afin de contribuer à enrichir les conclusions de cet important colloque, et tout en rappelant l’importance de l’action parlementaire diplomatique au service de notre cause nationale et le bilan positif réalisé dans ce domaine, et en soutien de ce processus, nous soulignons les points suivants :
– Premièrement : Renforcer le rôle des groupes d’amitié et de coopération.
– Deuxièmement : Développer un portefeuille diplomatique qui peut être actualisé, en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains Résidant à l’Etranger.
– Troisièmement : Elaborer un guide de référence sur les positions stratégiques de notre pays à l’égard de plusieurs questions et dossiers prioritaires dans le domaine diplomatique et le mettre à la disposition des délégations parlementaires.
– Quatrièmement : Elaborer un plan de formation pour les parlementaires et les cadres, en coordination avec les services compétents du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains Résidant à l’Etranger.
– Cinquièmement : S’orienter vers des axes géostratégiques non classiques, dont les positions sont encore hésitantes ou qui ne sont pas au fait de la réalité et de la justice de la cause nationale.
– Sixièmement : Construire une vision unifiée entre les deux chambres du Parlement et renforcer les mécanismes de coordination entre elles.
– Septièmement : S’engager dans les nouvelles générations de l’action diplomatique avec ses axes économiques, sociaux et culturels, et mettre à profit dans la composition diversifiée des deux chambres du Parlement : politique, professionnelle, syndicale, territoriale et démocratie participative.
– Septièmement : S’engager dans les nouvelles générations de l’action diplomatique avec ses axes économiques, sociaux et culturels, et mettre à profit dans la composition diversifiée des deux chambres du Parlement : politique, professionnelle, syndicale, territoriale et démocratie participative.
En guise de conclusion, je voudrais évoquer avec vous une rencontre au cours de laquelle le leader national feu Mahjoubi Aherdane a été interrogé sur le mot « Sahara ». Il avait répondi, que Dieu lui accorde Sa miséricorde : « le Sahara est un mot composé de deux mots : en dialecte marocain, « Sah – Rah » (la vérité c’est çà), un mot qui résume tout.
Dans le même cadre, je vous rappelle son célèbre ouvrage, lui qui avait participé à la Marche Verte du début à la fin, contrairement à certains dirigeants et leaders de partis de l’époque qui l’avaient suivie à la télévision, intitulé « LA MASSE-IRA », un ouvrage que je vous recommande de lire car il raconte en détail l’histoire et le quotidien de la Marche Verte et révèle la vérité sur notre première cause, pour laquelle nous sommes réunis aujourd’hui pour réfléchir collectivement à son avenir décisif et certain, car le Sahara est marocain et le restera.
