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Lors de la séance des questions orales à la Chambre des conseillers:

Le Groupe Haraki appelle le gouvernement à mettre un terme aux souffrances des élèves dans les villages et les montagnes

M. Sbaîi appelle à la généralisation des écoles communautaires, du transport scolaire et l’incitation financière des ressources humaines et au traitement de la situation des enseignants de la langue amazighe

Saliha Boujraf

Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers a appelé à l’élaboration d’un plan éducatif spécifique aux zones rurales et montagneuses qui prend en considération leurs spécificités et qui s’articulerait notamment autour de la généralisation des écoles communautaires, du transport scolaire et de l’incitation financière des ressources humaines de ce secteur.

A cet égard, M. Mbarek Sbaîi, Président du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a affirmé que les élèves des zones rurales et montagneuses parcourent des kilomètres à pied, soulignant qu’ils sont contraints de rester chez eux et de suspendre la poursuite de leurs études car la neige entrave l’accès des enseignants et des élèves à l’école durant les jours marqués par le froid glacial et les chutes de neige.

Commentant la réponse du ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, M. Chakib Benmoussa, lors de la séance des questions orales, mardi dernier à la Chambre des Conseillers, à une question relative aux « derniers développements de la rentrée scolaire », le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers s’est interrogé sur la date à laquelle le ministère de tutelle s’engage à satisfaire la revendication nationale portant sur l’enseignement de la langue amazighe et à sa généralisation aux différents cycles éducations, exprimant l’aspiration du Groupe Haraki à ce que le ministère trouve une solution à la situation des « enseignants de la langue amazighe » et procède à l’augmentation de leur effectif, porté à 400 postes par le précédent gouvernement.

M. Sbaîi a également renouvelé le rejet par le Groupe Haraki de la décision gouvernementale de plafonner l’âge de candidature aux concours de recrutement des enseignants à trente ans, en violation flagrante du principe de l’égalité des chances et des dispositions du statut général de la fonction publique, notant que cette décision a brisé les espoirs d’un million de titulaires de diplômes d’accéder à la fonction publique éducative.

Il a ajouté, à cet égard, « nous demeurons convaincus que l’intégrité et la transparence des concours demeurent le meilleur moyen de parvenir à la sélection des compétences requises, sachant que la réalité a prouvé que les concours organisés samedi dernier n’ont pas traduit les slogans du gouvernement aussi bien sur les plans quantitatif que qualitatif ».

Le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers n’a pas manqué de rappeler les engagements contenus dans le programme gouvernemental, affirmant que « les promesses alléchantes inscrites dans les programmes électoraux des partis représentés au gouvernement se sont rapidement évaporées aussitôt après la fin des élections, vu que la majorité gouvernementale a renié ses promesses aux hommes et aux femmes de l’enseignement qui portaient sur l’augmentation de leurs salaires. Le gouvernement a renié également ses promesses à l’égard des cadres et des enseignants des Académies régionales d’éducation et de formation (AREF) qui attendent toujours une solution à leur dossier en supens et l’intégration promise dans la fonction publique.

Le conseiller parlementaire haraki a conclu son intervention en rappelant que « la réforme du système d’éducation et de formation, qui représente la deuxième question nationale après l’intégrité territoriale, nécessite une mobilisation nationale globale et l’implication de toutes les composantes de la société marocaine, loin des surenchères, des calculs politiciens conjoncturels et étroits, du positionnement dans la majorité ou l’opposition et de la logique consistant à faire prévaloir la force numérique transitoire.

Pour sa part, M. Benmoussa a évoqué le processus de réforme qui a été lancé cette année, indiquant que les concours ont constitué une opportunité d’attirer des cadres qualifiés, capables de s’engager dans la mise en œuvre des chantiers de la réforme et de l’amélioration de la qualité de l’enseignement.

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