Aliae Riffi
M. Mohamed Ouzzine, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a adressé une question écrite au ministre de l’Intérieur, M. Abdelouafi Laftit, au sujet des moyens à mobiliser pour réduire la criminalité endémique dans les quartiers et les espaces publics.
Dans sa question écrite, M. Ouzzine a indiqué que plusieurs quartiers et espaces sont en proie à un état de peur et de terreur, en raison de la récurrence d’agressions physiques dont sont victimes des citoyens et citoyennes soue le coup de menaces et dont les auteurs sont souvent sous l’influence de stupéfiants, de pilules hallucinogènes ou de psychotropes dangereux, ajoutant que certains membres des forces de sécurité n’ont également pas été épargnés par ces agressions.
M. Ouzzine, qui n’a pas manqué de saluer les efforts déployés par les forces de sécurité et le niveau de vigilance dont elles font preuve dans la lutte contre la criminalité, a toutefois souligné que la propagation de la criminalité requiert l’adoption d’une approche renouvelée fondée sur l’intransigeance à l’égard des auteurs de ces crimes, d’une part, et la prévention accompagnée d’encadrement et d’éducation, d’autre part, d’autant plus que la plupart des délinquants sont des adolescents ou ont un casier judiciaire.
Dans ce cadre, le député parlementaire haraki a mis l’accent sur la nécessité de rehausser le niveau de vigilance des forces de sécurité à l’égard du trafic de drogues et de pilules hallucinogènes, et d’intensifier le contrôle de la vente des armes blanches qui sont utilisées pour commettre ces crimes.
Par ailleurs, M. Ouzzine a estimé que la criminalité est également liée à des facteurs sociaux et économiques, au premier rang desquels le chômage, la pauvreté, la vulnérabilité, l’abandon scolaire et les phénomènes d’exode rural et d’immigration clandestine, qui poussent un certain nombre de jeunes vers la délinquance et à intégrer le monde du crime.
A cet égard, le député parlementaire haraki a interpellé le responsable gouvernemental sur les mesures prises pour lutter contre la propagation des substances psychotropes et des armes blanches, notamment parmi les jeunes, ainsi que sur l’adoption de stratégies intégrées qui concilient entre l’approche sécuritaire et l’approche sociale pour traiter la criminalité dans ses racines.
M. Ouzzine, qui est également Vice-président de la Chambre des Représentants, a également interpellé le ministre de l’Intérieur sur les mesures que le ministère de tutelle compte prendre pour renforcer la sécurité dans les quartiers marginalisés, ainsi que sur les alternatives économiques et sociales offertes par le gouvernement aux jeunes exposés à la délinquance.
