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Le Groupe Haraki présente une proposition de loi portant création de la Fondation des œuvres sociales de la presse et des médias

Saliha Boujraf

Le Groupe Haraki à la Chambre des Représentants a présenté une proposition de loi portant création d’une Fondation des œuvres sociales de la presse et des médias, à l’instar des autres fondations des œuvres sociales et ce, afin d’améliorer les conditions de travail et de vie des employés de la presse et des médias et de leurs familles, soulignant que la réforme du champ journalistique ne peut se faire sans une attention particulière aux ressources humaines sur les plans matériel et social.

Dans une note de présentation de cette proposition de loi, soumise par les députés parlementaires harakis Driss Sentissi, Mohamed Ouzzine, Brahim Aâbba, Aziza Boujrida, Nabil Eddakhch et Abdelmajid Ben Guemra, il a été indiqué que « le secteur de la presse et des médias constitue l’un des piliers fondamentaux de l’édification d’un Etat démocratique moderne et un outil efficace pour consacrer les droits et les libertés et le droit d’accès à l’information », précisant toutefois que ce secteur est privé de ce cadre social, malgré la sensibilité des rôles nationaux et internationaux de ce secteur.

La même source a noté que le secteur de la presse et des médias est un pilier essentiel s’agissant de renforcer la confiance entre les institutions et les citoyens et d’accompagner les grandes réformes en cours dans le Royaume, soulignant cependant que la situation de la plupart des travailleurs dans ce secteur, aussi bien dans les médias publics, privés ou digitaux, est caractérisée par une vulnérabilité sociale et une instabilité professionnelle.
La même source a précisé, à cet égard, que la plupart des journalistes et des professionnels des médias sont confrontés à des défis majeurs, à savoir notamment une couverture médicale insuffisante, l’absence de programmes de logement, des opportunités limitées de formation continue et de qualification et l’absence d’un cadre institutionnel pour les soutenir, eux et leurs familles, sur les plans social, sanitaire et culturel.

La même source a ajouté que cette initiative législative, qui vise à valoriser le capital humain du secteur eu égard au fait que la qualité du travail médiatique et son indépendance professionnelle sont tributaire de la création d’un environnement social stable et sûr pour les professionnels qui y exercent et ce, à travers le soutien des catégories les plus vulnérables dans ce secteur, en particulier ceux qui travaillent dans les petites et moyennes entreprises médiatiques, et la garantie de conditions de travail décentes aux professionnels des médias conformément aux conventions internationales ratifiées par le Maroc.

La proposition de loi vise également à encourager les projets de logement au profit des adhérents à la fondation, à inciter à la création de coopératives et d’amicales de logement, à fournir une couverture médicale complémentaire et un soutien médical, à proposer des prêts sociaux et des prêts au logement, à fournir des aides exceptionnelles pour faire face à des situations d’urgence, à organiser des activités culturelles, sportives et récréatives au profit des adhérents et de leurs familles et à soutenir la formation continue et les qualifications professionnelles afin d’accompagner les évolutions technologiques dans le domaine médiatique et ce, en plus d’autres objectifs à caractère social en vue d’inciter cette catégorie à faire preuve de davantage de générosité et de sacrifice.

Les initiateurs de cette proposition de loi, qui comprend quatre chapitres et 13 articles, soulignent que la « Fondation des œuvres sociales de la presse et des Médias » est une institution à vocation sociale à but non lucratif, dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière, indiquant que son siège social est à Rabat et qu’elle peut créer des antennes régionales par décision de son Conseil d’administration.

Cette initiative législative précise que les services de la Fondation bénéficieront aux journalistes professionnels accrédités et à leurs familles, aux employés des institutions médiatiques publiques et privées, aux retraités du secteur, à leurs conjoints et enfants, aux familles des journalistes et employés décédés (conjoints et enfants), ainsi qu’aux ayants droit des journalistes et des journalistes retraités et ce, conformément aux conditions précisées dans le règlement intérieur de la Fondation.

La proposition de loi prévoit également que les adhérents de la Fondation sont composés de tous les travailleurs actifs et retraités du secteur, conformément aux conditions précisées dans le règlement intérieur de la Fondation, tout en précisant que les veuves et les orphelins des adhérents peuvent également bénéficier des services de la Fondation dans les mêmes conditions.

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