Zineb Abou-Abdellah
Le Groupe Haraki à la Chambre des Représentants a appelé à la création d’un groupe de travail thématique ad hoc pour évaluer le dispositif et les programmes d’emploi dans notre pays.
Dans une demande adressée au Président de la Chambre des Représentants conformément aux dispositions des articles 72 et 73 et des autres articles du Chapitre IX du règlement intérieur de la Chambre des Représentants, le Groupe Haraki à la Chambre des Représentants a souligné que la question de l’emploi ne peut pas être réduite à des programmes saisonniers annoncés pour une consommation temporaire, tels que « Intelaka », « Forsa », « Awrach », « Taâhil », « Tahfiz », « Idmaj », « Jisr », « Tamkine » et « Riyada » dédiés à l’emploi, en particulier au profit de la catégorie des jeunes, mais nécessite plutôt l’adoption d’une stratégie globale qui tienne compte des profondes transformations du marché du travail et établit des ponts entre l’éducation, la formation et l’emploi selon une approche globale et durable.
Par ailleurs, le Groupe Haraki à la Chambre des Représentants a souligné que la création du groupe de travail thématique ad hoc a pour objectif d’évaluer le dispositif d’emploi, non seulement en vue d’interpeller la responsabilité du gouvernement s’agissant d’honorer ses engagements antérieurs à cet égard et sa promesse de consacrer le reste de son mandat à la question de l’emploi.
Le Groupe Haraki à la Chambre des Représentants a précisé que ce groupe de travail thématique ad hoc offrira également un espace et une opportunité pour engager un débat sérieux et responsable sur l’avenir de ces programmes et évaluer leur capacité à réaliser les objectifs escomptés et ce, compte tenu des indicateurs économiques actuels.
D’autre part, le Groupe Haraki à la Chambre des Représentants a relevé que « bien que le gouvernement ait présenté des programmes comme étant des solutions innovantes pour relancer l’emploi et faire face à la crise du chômage, la réalité révèle le contraire, notamment au vu des pertes d’emplois, de la faillite de nombreuses entreprises et de la hausse sans précédent du chômage, ce qui atteste de l’échec de la politique de l’emploi adoptée par ce gouvernement au point où le Chef du gouvernement lui-même l’a reconnu, puisqu’il a promis de consacrer le reste du mandat gouvernemental à la question de l’emploi et d’en faire une priorité nationale ».
Le Groupe Haraki à la Chambre des Représentants a conclu sa demande en mettant l’accent sur la nécessité de créer d’urgence ce groupe de travail thématique et de le doter des ressources nécessaires pour évaluer le bilan des programmes d’emploi et émettre des recommandations pratiques visant à corriger la trajectoire des politiques d’emploi au Royaume, appelant également à ce que les travaux de ce groupe incluent l’audience des différents départements gouvernementaux et de toutes les parties prenantes concernés par cette question.