Activités parlementaires

Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers critique l’incapacité du gouvernement à trouver une recette pratique et pertinente pour résoudre la problématique de la hausse des prix des hydrocarbures et ses répercussions économiques et sociales sur le secteur des transports

Saliha Boujraf

M. Mbarek Sbaîi, Président du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a critiqué l’incapacité du gouvernement à trouver une recette s’articulant autour de mesures pratiques et pertinentes pour résoudre la problématique de la hausse des prix des hydrocarbures et ses répercussions économiques et sociales sur le secteur des transports, notant que le projet de loi de finances 2023 n’a prévu aucune mesure suggérant la volonté politique du gouvernement d’atténuer les effets de la crise provoquée par la hausse des prix des hydrocarbures.

Commentant la réponse du ministre du Transport et de la Logistique, M. Mohamed Abdeljalil, à une question sur « les effets de la hausse des prix des hydrocarbures sur le secteur des transports », présentée par le Groupe Haraki, mardi dernier lors de la séance des questions orales, M. Sbaîi a souligné que la hausse successive et continue des prix des hydrocarbures dans le Royaume a eu un impact sévère sur la hausse des prix des matières essentielles, des biens et des services et sur la dégradation du pouvoir d’achat des citoyens.

M. Sbaîi a affirmé que le gouvernement, au lieu d’innover une vision intégrée avec des solutions pratiques et globales aux différents dysfonctionnements et problématiques dont souffre le secteur du transport toutes catégories et modes confondus, a eu recours à la solution la plus simple, une solution palliative, conjoncturelle et temporaire, consistant à accorder un soutien public aux transporteurs et aux compagnies de transport, en tant qu’initiative gouvernementale isolée dont l’effet n’a pas été ressenti de manière efficace et efficiente sur les prix des denrées alimentaires, des biens et des divers services, y compris les services de transport.

M. Sbaîi a ajouté qu’en dépit du soutien financier public accordé au secteur des transports, de nombreux moyens de transport public et compagnies de transport ont eu recours à l’augmentation des prix des services de transport, en raison de l’absence de mécanismes de suivi, de contrôle et de surveillance, et au motif que le montant du soutien accordé ne couvre pas les coûts de transport compte tenu des augmentations fréquentes et successives des prix des hydrocarbures.

Par ailleurs, le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers a appelé le gouvernement à procéder à une évaluation globale des opérations de soutien public au secteur des transports, s’interrogeant sur les raisons de l’exclusion de la problématique de la hausse des prix des hydrocarbures de l’ordre du jour des rounds du dialogue social sectoriel des syndicats professionnels avec le ministère du Transport et de la Logistique.

M. Sbaîi s’est également interrogé dans quelle mesure serait-il possible de poursuivre l’octroi du soutien jusqu’à ce qu’à la baisse des prix des hydrocarbures sur le marché international, ainsi que sur le coût total de ce soutien dont le 5ème lot est intervenu avant septembre dernier, relevant que des transporteurs n’ont reçu jusqu’à présent que le premier lot du soutien.

M. Sbaîi s’est également interrogé sur l’exclusion des professionnels du transport mixte de ce soutien malgré leur rôle important dans le désenclavement des zones rurales et montagneuses, appelant le gouvernement à accélérer le règlement de la situation des transporteurs opérant dans le secteur informel et à réglementer, organiser et structurer ce secteur.

Le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers n’a pas manqué de s’interroger sur les bénéfices que les citoyens devaient tirer de l’initiative gouvernementale de soutenir le secteur des transports en termes de protection de leur pouvoir d’achat à la lumière de la hausse des prix des hydrocarbures qui a frôlé les 17 DH en fin de semaine dernière.

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