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Le député parlementaire Hassan Laenser souligne que le développement du secteur des services du transport et de la logistique est tributaire de l’ouverture d’un dialogue global et permanent avec les acteurs du secteur

Aliae Riffi

M. Hassan Laenser, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a souligné que le développement du secteur des services du transport et de la logistique, qui constitue un levier important pour l’amélioration des performances économiques et la consolidation des fondements de l’Etat social, est tributaire de l’ouverture d’un dialogue global et permanent avec tous les acteurs des secteurs public et privé.

Dans ce contexte, le député parlementaire haraki s’est interrogé, dans une intervention lors d’une réunion de la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement, tenue le mardi 18 avril 2023, consacrée à l’examen d’une série de questions liées au secteur du transport et de la logistique, sur les critères retenus par le gouvernement pour répartir les aides sur les professionnels du transport et dans quelle mesure ces aides ont bénéficié à toutes les catégories.

S’adressant au ministre du Transport et de la Logistique, M. Mohaned Abdeljalil, M. Laenser a ajouté « vous supervisez un secteur vital, à savoir le secteur du transport et de la logistique, qui a une relation et un impact directs sur le pouvoir d’achat des citoyens et sur la hausse de la majorité des prix, surtout ceux des denrées alimentaires, qui sont le sujet d’actualité ».

M. Laenser a souligné que le citoyen marocain vit une situation de crise et de vulnérabilité très sévère en raison de la flambée des prix, qui n’est pas survenue au Maroc depuis le soi-disant « An du Bon », en plus de la non-adoption du critère territorial.

M. Laenser a précisé, à cet égard, que le gouvernement est tenu aujourd’hui de mener une évaluation globale des opérations de soutien public au secteur du transport et d’accélérer la régularisation de la situation des transporteurs travaillant dans le secteur informel en procédant à la réglementation et à l’organisation de ce secteur.

M. Laenser a ajouté que l’adoption du gasoil professionnel, qui constitue une revendication insistante des professionnels depuis des années, permettra de recouvrer une partie de la taxe sur la valeur ajoutée et de la taxe intérieure sur la consommation, afin que le secteur du transport soit en mesure d’accompagner l’économie nationale.

Le député parlementaire haraki s’est également interrogé sur les raisons de l’exclusion des professionnels du transport mixte de l’octroi aides en dépit de leur rôle important en matière de désenclavement des zones rurales et montagneuses, faisant référence, par exemple, à la Province de Boulemane qui souffre de problèmes et d’une grave vulnérabilité, notamment durant les saisons de sécheresse.

M. Laenser s’est interrogé aussi au sujet de la stratégie du gouvernement s’agissant de l’allocation d’un soutien au profit des embarcatioons et des bateaux de pêche à l’instar du transport routier, affirmant que « les coûts de production ont augmenté de façon spectaculaire et ont alourdi le fardeau des professionnels et provoqué l’accumulation de dettes sur les propriétaires de embarcations de pêche ».

M. Hassan Laenser s’est également interrogé sur les actions et les mesures prises pour réviser à la baisse les prix des tickets des lignes maritimes à destination et en provenance du Maroc et ce, afin de faciliter les déplacements de la communauté marocaine résidant à l’étranger, ainsi que des étudiants, pour qu’ils puissent visiter leur patrie dans des conditions favorables, d’autant plus que quelques mois seulement nous séparent des vacances d’été et de la saison de la traversée 2023.

Par ailleurs, le député parlementaire haraki a évoqué de nombreux problèmes et défis que vit le secteur des transport, que ce soit avant, pendant ou après la pandémie du Coronavirus, notant que le traitement à ces problèmes requiert l’adoption d’une approche participative à travers l’implication des professionnels, qu’il s’agisse du transport touristique, du transport de marchandises, du transport public ou autres, indiquant que cela demeure tributaire de la détermination d’un agenda spécifique des rounds de dialogue avec les différents professionnels et les petites et moyennes entreprises.

Dans ce cadre, M. Laenser s’est interrogé sur les actions et les mesures prises pour traiter les difficultés auxquelles font face les entreprises opérant dans le secteur, ainsi que sur la vision du ministère pour mettre un terme à l’hémorragie des faillites dont ont été victimes de nombreuses entreprises, et le plan d’action du ministère pour traiter les problèmes liés au transport dans le monde rural, notamment en vue de sa réglementation et de l’intégration de ses opérateurs dans le secteur formel.

Concernant le secteur de la logistique, qualifié par le député parlementaire haraki de « principal moteur de la compétitivité dans la dynamique économique mondiale », ce membre de la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement a souligné qu’il est désormais nécessaire de développer ce secteur en mobilisant ses potentialités et en tirant profit de ses effets indirects sur les autres secteurs économiques en termes de création des richesses et des opportunités d’emplois.

A cet égard, M. Laenser s’est interrogé sur la vision du ministère pour mettre en œuvre la stratégie de développement du secteur à l’horizon 2030, indiquant que les réformes qui ont été mises en œuvre sont encore en deçà des objectifs escomptés, relevant que les performances de ce secteur sont encore faibles et loin d’atteindre la compétitivité du tissu productif.

M. Laenser a également interpelé le gouvernement au sujet des mesures prises pour moderniser et digitaliser les activités logistiques comme solution optimal pour raccourcir les délais de livraison, améliorer la qualité et réduire les coûts, affirmant que le pari actuel nécessite d’accélérer la mise en œuvre de la stratégie logistique à la lumière d’une conjoncture versatile, ce qui nécessite d’impulser une véritable transformation des acteurs pour favoriser leur accès au monde de la digitalisation.

Le député parlementaire haraki n’a pas manqué d’interpeler le ministre sur le plan d’action qu’il compte déployer pour réaliser les objectifs fixés par le modèle de développement en termes de mise en place d’un secteur logistique moderne et compétitif qui contribuerait à la mise à niveau du secteur qui constitue un levier essentiel de la compétitivité et de la mise en œuvre du nouveau modèle de développement.

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