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Invité du forum de l’agence Maghreb Arabe Presse (MAP) :

M. Laenser dément que la soi-disant « Union des mouvements populaires » soit issue du Mouvement Populaire et que le chef de cette organisation ait été un leader haraki

Au Maroc, les alliances sont malheureusement dictées par les chiffres et non pas par l’idéologie

Le programme du parti lors des prochaines élections est fondé sur la poursuite de la défense de l’amazigh et de l’équité territoriale et sociale dans le monde rural

Saliha Boujraf

M. Mohand Laenser, Secrétaire général du parti du Mouvement Populaire, a démenti que la soi-disant «Union des mouvements populaires » soit issue du Mouvement Populaire, affirmant, à cet égard, « aucun leader haraki n’a tenté de créer un parti, et celui qui est derrière cette entité n’a aucun lien avec le parti depuis 2009, c’est-à-dire lorsque nous avions appelé à ce que ce qui s’appelait à l’époque le « Syndicat populaire » soit indépendant. Nous avions alors amendé un article du statut du parti à cet effet. Nous avons souhaité à l’époque la bienvenue au syndicat à condition qu’il fonctionne de manière indépendante. Le chef de cette organisation n’est pas l’un des leaders harakis ni l’un des militants authentiques du parti ».

Invité au forum de l’Agence Maghreb Arabe Presse (MAP), ce mardi, pour aborder le thème « le parti du Mouvement Populaire et les défis des élections de 2021 », M. Laenser a précisé que « ce qui nous préoccupe dans ce contexte c’est le nom “Union des mouvements populaires”. Tout d’abord, parce que nous avons déjà utilisé ce nom lors du processus d’unification des trois partis de la mouvance populaire, à savoir le Mouvement Populaire, le Mouvement National Populaire et l’Union Démocratique, en un seul parti. De plus, il n’y a pas de mouvements pour que cette entité les unisse. A part cela, nous ne sommes pas contre la création d’un parti, car comment est-il possible qu’un parti qui défend le pluralisme et les libertés publiques soit contre la création d’un parti ».

Concernant les alliances préalables aux élections, le secrétaire général du parti du Mouvement Populaire a souligné que les alliances au Maroc sont malheureusement dictées par les chiffres et non par l’idéologie, affirmant dans ce sens que « certes, au sein du Mouvement Populaire, nous préférons les alliances qui se font avant les élections, d’autant plus qu’elles aident les citoyens, voire les partis, à savoir qui sera dans la majorité et qui sera dans l’opposition ».

M. Laenser a précisé en revanche « malheureusement, notre système électoral d’aujourd’hui ne permet pas d’avoir des alliances préalables, ce qui fait que même les partis proches, à l’approche des élections, travaillent de manière isolée jusqu’à l’annonce des résultats. Ce n’est qu’après qu’ils cherchent des alliances, et c’est une erreur ».

Concernant la problématique de la jeunesse, le Secrétaire général du Mouvement Populaire a considéré que la désaffection des jeunes par rapport à l’action partisane constitue un phénomène « mondial », citant à cet égard les chiffres de la France qui révèlent que seuls 6 à 8 % des jeunes adhèrent à des partis politiques. M. Laenser a souligné, cependant, que « ce taux demeure en tous cas mieux que le taux de 1% que nous avons au Maroc ».

M. Laenser a ajouté, dans ce sens, « la création d’organisations de jeunesses parallèles aux partis, n’est pas la solution à notre avis. Nous avons peut-être tort, mais il semblerait que nous sommes en face de deux partis, l’un pour les jeunes et l’autre pour le public, et c’est une erreur. On devrait avoir des jeunes au sein du parti sans qu’ils aient une organisation parallèle, mais tout en progressant dans le parti grâce à la formation et à l’encadrement ».

S’agissant de la participation des jeunes aux élections, M. Laenser a affirmé « Nous devrons nous mettre d’accord pour consacrer près de 5.000 sur 30.000 circonscriptions aux jeunes uniquement. La question du ‘‘quota’’ qui était accordée à 30 jeunes pour accéder au Parlement, était une erreur ».

Concernant les informations colportées au sujet de la démission de certains membres du Bureau politique, M. Laenser a précisé qu’il y a eu 3 démissions, affirmant, à cet égard, « quand les élections approchent, les transhumances partisanes s’accentuent. Cela ne pourra être surmonté qu’à travers la réforme de notre système électoral, sur lequel nous devons nous atteler dès la fin des élections, et non pas lorsqu’elles s’approcheraient après 4 ou 5 années ».

S’agissant de sa candidature au Secrétariat général du Mouvement Populaire, M. Laenser a précisé que « la loi ne le permettra pas », expliquant que « le règlement intérieur du parti du Mouvement Populaire limite le nombre des mandats du Secrétaire général à deux mandats » et notant que « cela ne veut pas dire qu’il va quitter le Mouvement Populaire, mais qu’il servira plutôt le parti dans d’autres domaines politiques ».

Par ailleurs, M. Laenser a également évoqué le programme du parti lors des prochaines élections, révélant certaines de ses grandes lignes, à savoir la poursuite de la défense de l’amazigh et de l’équité territoriale et sociale, notamment dans le monde rural, affirmant « Il est impossible de réaliser le développement sans le développement du monde rural ».

Interrogé au sujet de la possibilité que le parti présente la candidature de personnes qui sont poursuivies actuellement en justice, M. Laenser « l’essentiel est d’appliquer la loi. C’est la loi qui fixe qui n’est pas éligible à se porter candidat aux élections », notant qu’elle n’empêchera pas ceux qui n’ont pas fait l’objet de jugements définitifs et irrévocables de se porter candidats ».

De même, M. Laenser a également évoqué son expérience en tant que Président du Conseil de la Région Fès-Meknès, affirmant « je suis fier d’avoir participé à deux expériences régionales, c’est-à-dire l’expérience de 1999 qui était limitée et l’expérience actuelle. Je suis fier de ce que nous avons réalisé lors de cette dernière expérience, en général, et au niveau de la Région Fès-Meknès, en particulier. Malgré cela, nous n’avons pas atteint l’objectif escompté. C’est normal, car la mise en œuvre de la régionalisation n’est pas un marchandise à acquérir, mais plutôt un processus qui nécessite du temps, indiquant qu’il nous faut beaucoup de temps pour parvenir à la déconcentration. Cela interviendra, bien sûr, progressivement ».

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