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Bekkar : Le gouvernement donnera d’une main et reprendra de l’autre Il répond au ministre de la Justice qui accusé les avocats de vouloir soumettre l’Etat

Il critique le projet de loi de finances 2024 et s’interroge sur les modalités d’instauration de l’Etat social en l'absence de financements

Saliha Boujraf

Hatim Bekkar, membre du Bureau politique du Mouvement Populaire, a critiqué les hypothèses de la loi de finances 2024, affirmant « malheureusement, le gouvernement a déployé de gros efforts pour ne pas réussir et il s’agit ici d’une hypothèse réaliste ».

Invité de l’émission « Dayf Al-Ousboue » (Invité de la semaine), diffusée sur la chaîne de télévision Medi1tb, M. Bekkar, aux côtés de M. Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice et Secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité (PAM), M. Bekkar s’est interrogé sur comment le gouvernement gère plusieurs questions, alors qu’il fonctionne dans un état d’incapacité à cause des répercussions de la « Covid » et de la succession des années de sécheresse, en plus de l’augmentation par Bank Al-Maghrib du taux d’intérêt de 2,5% à 4%.

Bekkar a ajouté « à la lumière de ces données, le gouvernement devrait relever plusieurs défis, à savoir notamment la tenue de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et l’organisation de la Coupe du monde 2030 aux côtés de l’Espagne et du Portugal », soulignant que « l’organisation de ces événements sportifs nécessitent 5,6 millions d’euros au moins, soit un milliard d’euros chaque année pour pouvoir relever le défi ».

Dans le même contexte, le leader haraki s’interrogé sur les modalités de gestion par le gouvernement du financement des aides directes qu’il a adoptées et devrait les mettre en œuvre d’ici la fin de l’année 2023.

Bekkar a poursuivi « nous savons que le gouvernement a promis notamment une subvention de 2.000 DH pour la première naissance et de 1.000 DH pour la deuxième naissance et une allocation au profit des enfants scolarisés et les enfants en situation de handicap. De ce fait, comment le gouvernement va-t-il gérer cela alors qu’il est en situation de déficit, à moins qu’il ne donne d’une main et reprend de l’autre ».

Bekkar a considéré que les paroles du gouvernement sont beaucoup plus des déclarations d’intention que des mesures et que son approche serait infructueuse, affirmant que « le gouvernement ne pourrait honorer ses promesses qu’au cas où il donnerait au citoyen d’une main et lui reprend de l’autre. C’est pourquoi il va augmenter la taxe sur la valeur ajoutée appliquée à l’eau, à l’électricité et à d’autres produits de base, telle la bonbonne de gaz, sur une durée de 3 ans ».

Lors de la même émission, M. Bekkar, qui est également avocat, a répondu aux attaques du ministre de la Justice, M. Abdellatif Ouahbi, à l’encontre des avocats et des avocates, qu’il a accusés de vouloir « soumettre l’Etat » et élaborer la loi comme ils le souhaiteraient. A cet égard, M. Bekkar a qualifié la déclaration du ministre de très dangereuse, affirmant « personnellement, j’ai œuvré à ouvrir la porte du Parlement à plusieurs associations pour transmettre le message et répondre aux déclarations des ministres des Finances et de la Justice, car lorsque nous parlons de la profession d’avocat, nous n’en parlons pas selon logique du monopole, mais nous prenons en considération l’intérêt du citoyen, de l’usager et du justiciable, qui ont besoin de cette profession pour accéder de manière éclairée et réussie au pouvoir judiciaire.

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