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A l’occasion de la Journée internationale des femmes : Mme Assali note le déséquilibre entre les femmes du Maroc

Rabat/Aliae Riffi- photographe Noufel

Mme Halima Assali, Présidente fondatrice de l’Organisation des Femmes Harakies et membre du Bureau politique du parti du Mouvement Populaire, a appelé, le samedi 08 mars 2025 à Rabat, à faire de la Journée internationale de la femme, qui coïncide avec le 08 mars de chaque année, une occasion d’engager une réflexion sur les moyens à même de soutenir et d’autonomiser les femmes, affirmant, à cet égard, « nous devons œuvrer pour parvenir à l’égalité et mettre en place une structure sûre qui respecte les droits des femmes et leur offre des opportunités équitables pour contribuer à la construction de la société en s’appuyant sur leurs capacités et leur créativité ».

La dirigeante harakie a souligné que la femme marocaine, à l’instar de ses homologues dans d’autres pays du monde, a prouvé sa capacité à réussir malgré les divers défis auxquels elle est confrontée, notant que la femme marocaine est partenaire dans le développement et dans la construction d’une société plus développée et plus prospère.

D’autre part, Mme Assali a indiqué que malgré les progrès réalisés, il reste encore beaucoup à faire pour assurer l’autonomisation de la femme dans tous les domaines et renforcer ses droits.

Intervenant lors d’une table ronde consacrée à la discussion du thème « La famille marocaine, entre les valeurs religieuses, les coutumes sociales et les transformations sociétales : Quel équilibre dans le contexte de la modernité et de la mondialisation ? », Mme Assali a précisé que les femmes marocaines ont réalisé de nombreux acquis grâce à la Haute Sollicitude de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, mais le non-accompagnement de cette Haute Sollicitude par des politiques gouvernementales, en particulier, et des politiques publiques, en général, a consacré une sorte de déséquilibre entre les femmes du Maroc.

La dirigeante harakie a souligné, à cet égard, que les femmes des zones rurales et montagneuses au Maroc sont confrontées à de nombreux défis qui entravent leur progrès et le bénéfice de leurs droits fondamentaux et ce, malgré le rôle central qu’elles jouent dans l’économie des zones rurales et montagneuses et dans la vie sociale en général.

Par ailleurs, Mme Assali a évoqué certaines manifestations des souffrances endurées par les femmes rurales, notamment celles liés à l’analphabétisme en raison du manque des écoles et de leur éloignement des agglomérations, et à la santé en raison du manque des hôpitaux et des centres de santé et du déficit de médecins et d’équipements médicaux, notamment en ce qui concerne la santé maternelle et infantile, en plus des souffrances liées à la discrimination sociale et culturelle au vu que les us et coutumes entravent encore la participation des femmes dans les zones rurales et montagneuses à la vie publique, voire leur imposent des rôles limités dans la famille et la société.

Mme Assali a conclu son intervention en soulignant la nécessité de prendre des décisions audacieuses et des mesures efficaces pour élargir le bénéfice des femmes de l’enseignement obligatoire et de la lutte contre l’analphabétisme, soutenir les projets et les coopératives initiés par des femmes pour leur offrir des opportunités d’emploi, améliorer les services de santé dans les zones reculées, renforcer les lois contre le mariage précoce et la violence contre les femmes et développer les infrastructures et les moyens de transport pour connecter les zones rurales aux centres urbains.

Il est à noter que la table ronde, organisée par l’Organisation des Femmes Harakies à l’occasion de la célébration de la Journée Internationale des Femmes, qui se tient cette année sous le thème « Droits, égalité et autonomisation pour toutes les femmes et les filles », et modérée par M. Zouhair Asdour, a été l’occasion d’engager un débat sur les réformes juridiques relatives au Code de la Famille et sur les modalités pour assurer un équilibre entre les valeurs religieuses, les coutumes sociales et les exigences de la modernité.
Cette table ronde, à laquelle ont pris part des universitaires et des acteurs politiques et des droits de l’Homme, a été ponctuée par plusieurs interventions, à savoir notamment « Analyses des amendements au Code de la famille sous l’angle de la Chariâa islamique », « La famille face aux défis actuels et à l’application des conventions internationales », « L’évolution structurelle et fonctionnelle de la famille marocaine, entre les référentiels et les perspectives de la réforme », « La famille marocaine, entre les courants modernistes et conservateurs » et « Pour une famille équilibrée, stable et levier de la citoyenneté et du développement ».

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