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Lors d’une rencontre de communication à Talsint : Le Secrétaire général du parti, M. Mohamed Ouzzine, révèle que « Vivre au-delà de Figuig » est contredit par le slogan des figuigistes « La vie au Maroc n’est pas fameuse »

Saliha Boujraf

Dans le cadre de la dynamique organisationnelle et communicationnelle engagée par le parti du Mouvement Populaire, M. Mohamed Ouzzine, Secrétaire général du parti, s’est rendu le samedi 20 septembre 2025 à Talsint, l’un des principaux centres ruraux de la Province de Figuig.

Ainsi, et dès l’arrivée du Secrétaire général du parti du Mouvement Populaire et de la délégation l’accompagnant, composée de membres du Bureau politique et de militants et militantes du parti, ils ont été chaleureusement accueillis par une foule de militants et militantes du parti dans cette région et par les habitants. Les voix de bienvenue se sont élevées au rythme de l’art « Ahidouss », dans une scène incarnant la solidité des liens du parti du Mouvement Populaire avec les populations du Maroc profond et oublié de manière générale.

Dans une cohésion fraternelle, le Secrétaire général du parti a été à l’écoute des préoccupations des populations et a promis d’interagir avec leurs questions urgentes en les transmettant aux responsables, notamment celles relatives à la santé, à l’éducation, au logement et à d’autres questions brûlantes.

A cette occasion, M. Mohamed Ouzzine, Secrétaire général du parti du Mouvement Populaire, a réitéré ses vives critiques quant à la faillite du gouvernement à gérer plusieurs dossiers sensibles, affirmant « nous disons toujours, pour exprimer que vous allez bien : “Vous vivez au-delà de Figuig », en référence au fait que Figuig aurait été la seule ville du Maroc à avoir été épargnée par la famine de 1945, car ses habitants avaient développé leurs propres méthodes de production et de conservation des dattes et des légumes. A une époque où les populations mouraient de faim (…), Figuig exportait des dattes vers plusieurs régions.

M. Ouzzine a ajouté « malheureusement, en entrant dans la ville, nous avons été interpellés par une citation inscrite sur l’un des murs de la gare “La vie au Maroc n’est pas fameuse”. Nous avons donc saisi l’ampleur de la crise vers laquelle le gouvernement actuel nous a menée dans divers domaines : crise du niveau de vie, de la santé, de l’éducation, du logement, du chômage, et la liste est longue ».

M. Ouzzine a poursuivi en s’interrogeant « comment la santé à Talsint et Figuig pourrait être en bon état si cette santé est ‘‘malade’’ et ‘‘catastrophique’’ à l’hôpital régional Hassan II d’Agadir, surnommé « l’hôpital de la mort », qui est paradoxalement la ville natale du Chef du gouvernement, M. Aziz Akhannouch, qui est de surcroît maire d’Agadir ».

M. Ouzzine a ajouté « en route vers Errachidia, nous avons croisé 9 ambulances qui empruntaient la direction inverse. Lorsque nous avons demandé, on nous a dit qu’elles transportaient des patients d’Errachidia à Fès ».
M. Ouzzine a poursuivi « récemment, un avion a été affecté au transport d’un enfant de Zagora vers l’hôpital Souissi de Rabat… C’est bien, mais pourquoi n’y a-t-il pas d’hôpital Souissi à Zagora, Agadir et Talsint ? ».

Par ailleurs, M. Ouzzine a évoqué la création d’agences de développement des provinces du « Nord » et du « Sud », s’interrogeant sur les raisons de l’exclusion des provinces frontalières en affirmant « les habitants de la bande frontalière ne méritent-ils pas une agence pour le développement de l’Oriental ? Ne s’agit-il pas d’une zone frontalière ? ».

D’autre part, M. Ouzzine a mis en garde l’auditoire contre le fait de vendre leurs voix contre 200, voire 500 dirhams, affirmant « n’oubliez pas qu’hier, ils sont venus collecter vos voix et qu’aujourd’hui, ils vous ont raccroché leurs téléphones au nez. Pire, lorsque nous soulevons une problématique face à un ministre ou au Chef du gouvernement, ils les défendent et nous attaquent comme s’ils étaient des représentants du gouvernement et non vos représentants. Soyez donc vigilants. Dorénavant, vous devez leur demander des comptes. Notre auguste Souverain, que L’assiste, a affirmé dans Son dernier Discours du Trône “il n’y a de place, ni aujourd’hui, ni demain pour un Maroc avançant à deux vitesses” : celle du TGV et celle du transport des femmes qui accouchent et des malades sur des cercueils et des bêtes ».

Dans le même contexte, M. Ouzzine a évoqué les souffrances endurées par les enfants avec l’enseignement, au moment où le gouvernement ne cesse de se vanter de ses réalisations dans le cadre des ‘’Ecoles pionnières’’. A cet égard, un enfant a répondu avec une innocence enfantine : « nous n’avons toujours pas rejoint nos classes. Nous attendons le transport scolaire, car nous parcourons de longues distances, traversons l’oued (…) pour aller à l’école ».

Par ailleurs, M. Ouzzine a demandé à l’auditoire si le gouvernement les avait soutenus, voire leur a fait part de sa compassion, suite aux dégâts causés par les inondations qui ont frappé plusieurs zones du Sud-Est du Royaume.

D’autre part, M. Ouzzine a évoqué certains « excès » du gouvernement, soulignant la contradiction flagrante des récents chiffres annoncés par le gouvernement concernant l’évolution de l’effectif du cheptel, ce qui a privé les Marocains du sacrifice de l’Aïd Al-Adha et affirmant « malheureusement, le gouvernement a soutenu les éleveurs étrangers et les ‘‘spéculateurs’’ ; chose contre laquelle nous avons mis en garde, tout en marginalisant les éleveurs locaux au point que nous sommes devenus, comme le dit le proverbe populaire “ni mon bien a été préservé, ni mon visage n’a été nettoyé ».

M. Ouzzine a conclu son intervention en appelant au renouvellement de la contractualisation avec la population, qui, à son tour, a la responsabilité de distinguer entre ceux qui font des promesses creuses et cherchent à conclure des accords étriqués et ceux qui servent l’intérêt général dans la région.

Il convient de noter que cette rencontre de communication, organisée par le Secrétariat provincial du parti au centre de Talsint, a été également l’occasion pour le Secrétaire général du parti pour être à l’écoute d’un groupe d’habitants des tribus d’Aït Nasser Bouanan au sujet de plusieurs questions, notamment celles liées à la question des terres soulaliyates.

Le Secrétaire général du parti s’est engagé à prendre en charge ce dossier avec sérieux et responsabilité, témoignant ainsi de sa volonté de trouver des solutions équitables répondant aux aspirations de la population et garantissant ses droits légitimes.

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