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Dans un communiqué publié par le Bureau politique du parti du Mouvement Populaire :
Appel à l’ouverture d’un débat national institutionnel en vue de préparer les prochaines échéances électorales et jeter les bases d’un horizon politique alternatif

Le Bureau politique du parti du Mouvement Populaire a tenu sa réunion ordinaire, sous la présidence de M. Mohamed Ouzzine, Secrétaire général du parti et ce, le lundi 26 mai 2025 au siège central du parti.

Cette réunion a été consacrée à l’examen des derniers développements et à la formulation des positions par rapport aux transformations politiques, économiques, sociales, culturelles et territoriales que connaît notre pays.

A l’issue d’un débat élargi et approfondi, la réunion a clôturé ses travaux en soulignant ce qui suit :

Premièrement : Le parti réaffirme son adhésion continue à la dynamique diplomatique qui marque la gestion du dossier de notre unité territoriale

Dans ce cadre, le parti salue la présence distinguée de la diplomatie nationale, avec ses composantes officielles et parallèles, dans les différents foras internationaux, continentaux et régionaux, ce qui a permis d’engendrer un changement fondamental dans les positions de la majorité des Etats membres des Nations Unies et dans les différents foras continentaux et régionaux, qui soutiennent désormais la légitimité et la légalité de la proposition marocaine d’établir l’autonomie dans les Provinces du Sud du Royaume dans le cadre de la souveraineté marocaine et de l’unité de la nation et du territoire, et à la lumière de l’option de la régionalisation élargie et avancée, en tant qu’unique option pour résoudre ce conflit artificiel autour du Sahara marocain.
Dans le même contexte, le parti du Mouvement Populaire aspire à ce que la commémoration du 50ème anniversaire de la Marche Verte soit un tournant décisif pour mettre fin à ce conflit régional hérité des vestiges de la Guerre froide et des rancunes profondes de régimes régionaux, dépassés par l’histoire et incapables d’accompagner les transformations mondiales et géostratégiques marquées par les enjeux de l’unité, du développement et de la construction de blocs régionaux forts et unifiés, qui soient des partenaires stratégiques et influents dans le nouveau monde.

Deuxièmement : De par son positionnement pionnier et distingué en tant que composante clé de l’opposition nationale institutionnelle, le parti du Mouvement Populaire souligne son attachement à recourir à tous les mécanismes constitutionnels de contrôle du travail gouvernemental et rejette les campagnes de perturbation et les surenchères politiques

Dans ce contexte, le parti réitère son engagement continu à mettre en œuvre et à activer toutes les marges juridiques prévues par la Constitution, qu’il s’agisse des commissions d’enquête, des missions d’information ou des motion de censure, conscient que les conditions objectives inhérentes à la crise politique, économique, sociale et territoriale nécessitent une révision substantielle des orientations du gouvernement et de ses politiques publiques, dépourvues d’un horizon clair et d’une vision stratégique efficace et ce, au regard de sa stérilité politique et de son incapacité avérée à formuler des solutions efficaces aux crises sociétales et sectorielles qui s’accentuent.

En relation avec ce qui précède, le parti du Mouvement Populaire, fier de son histoire de militantisme en tant que référence pour un véritable pluralisme politique et pilier de la préservation du Maroc des institutions, rejette catégoriquement le retour de la culture du parti unique sous ses diverses variantes dans le paysage partisan et institutionnel, que ce soit au nom de la majorité ou dans les rangs de l’opposition. Il considère que les poids électoraux variables ne constituent pas un motif pour légitimer l’hégémonie politique, imposer une tutelle sur le principe de différence légitime, hypothéquer l’avenir des institutions et les droits constitutionnels de l’opposition aux calculs des égos partisans étriqués et au marchandage des positionnements par des positions changeantes à la demande et amadouer les intérêts partisans étriqués au détriment du sérieux et de la responsabilité sensés régner dans un paysage partisan et institutionnel, qui est désormais malheureusement régi par des calculs arithmétiques et des positionnements contre la logique de compétence et de qualité et l’enjeu de restaurer la confiance perdue dans la structure, la performance et les comportements des institutions élues.

Avec le même esprit critique positif, le parti du Mouvement Populaire regrette l’avortement par la majorité gouvernementale représentée au Parlement de la commission d’enquête dans l’affaire de l’importation du bétail, dans une tentative de confiscation des valeurs de transparence et d’intégrité et d’empêcher la révélation de la vérité en matière de gestion des affaires publiques !!! Le parti note également avec le plus grand étonnement qu’une composante de l’opposition ait procédé à l’enterrement de la motion de censure en avançant des allégations futiles et historiquement narcissiques qui ne reposent sur aucun fondement, sous prétexte qu’elle avait présenté les motions de censure de 1964 et de 1990, alors qu’elle était, à cette époque, classée deuxième dans l’alliance de l’opposition !!!

Troisièmement : A la lumière d’une évaluation objective du bilan du travail gouvernemental, le parti du Mouvement Populaire appelle à l’ouverture d’un débat national institutionnel pour préparer les prochaines échéances électorales et jeter les bases d’un horizon politique alternatif

Dans ce cadre, et de par l’objectivité et le réalisme qui ont toujours marqué ses positions, le parti note l’échec de la gestion gouvernementale, caractérisée par la diligence à différer les crises et à semer les graines de leur pérennité, son incapacité avérée à mettre en œuvre les politiques générales et stratégiques de l’Etat dans la plupart des secteurs, son instrumentalisation électoraliste des programmes de soutien public et sectoriel et sa tergiversation évidente à limiter les formes de rente et l’expansion croissante de la corruption en entravant l’application du principe constitutionnel qui établit une corrélation entre la responsabilité et l’obligation de reddition des comptes. Le parti relève également le fait que les citoyens n’ont perçu aucun impact positif des politiques économiques, sociales et territoriales du gouvernement, ainsi que sa distraction de la lutte contre la propagation alarmante du chômage, la faillite sans précédent des entreprises et l’expansion inacceptable des disparités sociales et territoriales.

Sur la base de ces arguments et résultats et de bien d’autres, le parti du Mouvement Populaire estime que notre pays a besoin aujourd’hui plus que jamais de procéder à une évaluation réelle et approfondie de ce processus à travers l’ouverture d’un dialogue institutionnel élargi en vue de formuler une vision collective des fondements juridiques et politiques à même de garantir le succès des prochaines élections législatives, comme point de départ pour la mise en œuvre du nouveau modèle de développement, la remise des réformes stratégiques que notre pays a engagées sur la bonne voie et la production d’un paysage institutionnel digne du Maroc de la Coupe du Monde et des aspirations de notre pays, Roi et peuple.

Quatrièmement : Contrairement à toutes les rumeurs et fausses informations qui promeuvent une prétendue scission au sein du parti, le Mouvement Populaire souligne la cohésion de ses rangs, de sa direction et de sa base, et se félicite de l’harmonie et de l’adhésion de ses différentes structures, de ses deux groupes parlementaires et de toutes ses organisations et alliances parallèles à la dynamique politique et organisationnelle que connait le parti, ainsi que de leur mobilisation collective et soutenue au service du nouvel horizon haraki selon la logique de l’unité de but et des rangs. Le parti dément ainsi qu’un membre dirigeant du parti ou de ses deux groupes parlementaires ait rejoint le projet partisan promu qui n’a aucun lien avec le Mouvement Populaire. .

Le parti, qui a été à l’origine du pluralisme politique et partisan dans notre pays et des libertés publiques, souligne également qu’il soutiendra toujours le droit constitutionnel légitime de créer des partis, des associations et des syndicats, sans toutefois violer la loi organique relative aux partis politiques ou instrumentaliser le nom et la notoriété d’un parti de la stature du Mouvement Populaire dans des tentatives désespérées visant à tromper, semer la confusion, exploiter l’ambiguïté et relayer des informations erronées.

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