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Le député parlementaire haraki Lamkhantar appelle à l’adoption d’une politique globale pour améliorer le système de santé mentale

Aliae Riffi

M. Mohamed Lamkhantar, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a souligné que la préservation de la dignité des citoyens et la garantir de leur droit à un traitement médical couvrant leur santé mentale et psychique, afin de les protéger, eux et la société, appelant à l’adoption une politique intégrée prenant en considération les principales problématiques auxquelles fait face le système de santé mentale.

Commentant la réponse du ministre de la Santé et de la Protection sociale, M. Amine Tahraoui, à une question orale sur l’amélioration des services de santé dans les hôpitaux psychiatriques, lors de la séance des questions orales tenue le lundi 26 mai 2025 à la Chambre des Représentants, M. Lamkhantar a affirmé que les données et les indicateurs relatifs à la santé mentale au Royaume confirment que ce système est encore loin de répondre de manière adéquate et appropriée aux besoins de la population.

A cet égard, le député parlementaire haraki a évoqué le déficit de ressources humaines spécialisées, affirmant que « les secteurs public et privé comptent 407 psychiatres et 32 pédopsychiatres » et ajoutant que la capacité d’accueil des hôpitaux psychiatriques publics ne dépasse pas 2.466 lits, et qu’il n’existe qu’un seul établissement spécialisé en la matière pour les personnes âgées, avec une capacité de 12 lits.

Par ailleurs, M. Lamkhantar a ajouté que la plupart des hôpitaux spécialisés sont situés dans les grandes villes, ce qui exclue les populations des zones rurales et péri-urbaines de leur droit aux soins et à l’accompagnement psychiatrique, précisant que l’absence d’un mécanisme de coordination entre le Département en charge de la Santé et les départements sociaux et sécuritaires conduit à la négligence de certains cas jusqu’à la survenue d’une catastrophe.
Dans ce sens, le député parlementaire haraki a évoqué l’incident tragique survenu dans la ville de Ben Ahmed, notant que cet incident a mis à nu, une fois de plus, la vulnérabilité du système de santé mentale au Royaume et le déficit important dans la prise en charge de cette catégorie de patients, que ce soit en termes d’infrastructures, de ressources humaines spécialisées ou de système d’accompagnement communautaire.
A cet effet, M. Lamkhantar a souligné la nécessité de la généralisation des unités psychiatriques dans les hôpitaux provinciaux, de la création d’un système national d’observation et d’accompagnement psychiatrique au niveau des communes, du renforcement de la formation et du recrutement dans le domaine de la psychiatrie et de la santé mentale, ainsi que du développement et du renforcement des partenariats avec les associations œuvrant dans ce domaine en vue de soutenir l’intégration et l’accompagnement social des patients.

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