14ème Congrès national

d’une rencontre consacrée à la discussion du thème « Quel système économique voulons-nous ? » :

Un économiste aborde plusieurs problématiques complexes et compliquées qui entravent l’essor de l’économie marocaine

Saliha Boujraf

Dr. Mohamed Jaouad, économiste haraki, a abordé plusieurs problématiques complexes et compliquées qui entravent l’essor de l’économie marocaine depuis les années soixante du siècle dernier à 2022, s’interrogeant à cet égard au sujet de la structure économique nationale et les moyens de promouvoir le système économique à la lumière d’une crise nationale et d’un climat international tendu.

L’économiste haraki, qui était l’invité de la Commission des programmes et de la plateforme, politique issue du Comité préparatoire du 14ème Congrès national du parti du Mouvement Populaire, prévu de se tenir les 25 et 26 novembre prochain au Complexe sportif Moulay Abdellah, pour débattre du thème « Quel système économique voulons-nous ? », hier mardi à Rabat, a rappelé les étapes que l’économie nationale a traversées depuis les années soixante du siècle dernier jusqu’à aujourd’hui, indiquant que le Royaume, qui a adopté un modèle économique planifié, est passé par les programmes de développement économique, puis le programme d’ajustement structurel dicté par le Fonds Monétaire International (FMI) pour réformer les équilibres macroéconomiques et préserver la compétitivité, et arrivant aux stratégies sectorielles dont l’agriculture, le tourisme et certains filières industrielles comme le textile, ont constitué les principales options pour réaliser un développement inclusif.

L’économiste haraki, qui a mis en garde contre de graves dérapages et chocs économiques, en particulier en l’absence d’une vision claire du gouvernement actuel pour innover des programmes et des solutions durables pour atténuer les effets de la crise, a souligné que toutes les mesures prises jusqu’à présent n’étaient pas à la hauteur de la gravité des crises.

Il a ajouté que la hausse de la facture des hydrocarbures et des prix des denrées alimentaires, ainsi que la hausse de la valeur du dollar et de l’euro par rapport au dirham, ont eu un impact négatif sur les exportations et les importations, voire sur le niveau de vie des citoyens, notamment de la classe moyenne.

L’expert en développement territoriale et productif a cité quelques expériences internationales, telle celle de la Corée du Sud qui a pu réaliser l’essor de son économie et parvenir à un développement inclusif en s’appuyant sur ses potentialités matérielles et humaines sous la supervision de l’Etat.

L’économiste haraki a également fait référence aux expériences française et allemande, soulignant que pour sortir de la crise, il est nécessaire d’adopter un modèle économique basé sur la libre initiative et le marché qui s’autorégule par l’offre, la demande et la libre concurrence, car la libre initiative favorise l’innovation et l’émancipation des potentialités.

Dr. Mohamed Jaouad a ajouté que c’est ce que propose le parti du Mouvement Populaire lorsqu’il adopte un « libéralisme social » qui soutient l’intervention de l’Etat dans l’économie et qui adopte une position médiane entre les protagonistes sociaux afin de parvenir à un équilibre entre liberté et égalité, tout en veillant à qualifier le citoyen pour accéder au marché du travail et à accorder une grande importance aux services sociaux de base et nécessaires, tels que l’éducation et la protection sociale.

Dr. Jawad a considéré, à cet égard, que l’année 2022 a été marquée par un contexte local et international difficile, affecté par l’inflation mondiale, ainsi que la crise russo-ukrainienne, ce qui a donné lieu à un déficit exceptionnel. A cet égard, il a souligné que le gouvernement est tenu d’œuvrer à réduire ce déficit à travers la prise de mesures à cout, moyen et long termes et ce, afin d’édifier une économie forte, d’autant plus que de nombreux chantiers attendent d’être mis en œuvre, tels la généralisation de la protection sociale, l’injection de davantage de crédits budgétaires au profit des secteurs de l’éducation et de la santé et la concrétisation de réformes liées notamment à la digitalisation, à l’investissement et au défi de l’eau.

Pour sa part, Dr. Fatna Lekhiel, membre du Bureau politique du Mouvement Populaire, coordonnatrice de la Commission des programmes et de la plateforme politique et ancienne Secrétaire d’Etat chargée de l’Habitat, a rappelé, à l’ouverture de la rencontre qui a été marquée par la présence du Président du Comité Préparatoire du 14ème Congrès national du parti du Mouvement Populaire, M. Driss Sentissi, et de nombreuses acteurs politiques et représentants d’organisations de la jeunesse, des femmes et de la société civile et des Marocains du monde, a rappelé que le parti œuvre à l’élaboration d’une nouvelle vision qui satisfait aux exigences actuelles et ce, à travers des propositions collectives devant constituer la base d’une plateforme politique convaincante, attractive et porteuse d’idées pouvant être traduites en stratégies et incarner le slogan « Le Mouvement Populaire, c’est l’alternative ».

Par ailleurs, les autres interventions ont été unanimes à souligner l’importance de trouver des solutions efficaces aux problématiques majeures, telles que la pauvreté, le chômage et l’économie de rente, qui entravent la réalisation de davantage d’égalité sociale et d’efficacité économique.

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