Des propos pour l’histoire et l’avenirLa Nation est unie, les Marocains sont égaux et les constantes sont éternelles
2011 n’a pas été une année ordinaire, du moins pour les générations contemporaines qui se sont familiarisées avec l’inertie et à l’apathie à force de les avoir longtemps subies, et qui ont ouvert des yeux ébahis sur un « séisme » soudain qui a secoué les piliers des régimes en quelques jours, d’autant plus que personne ne pensait ou imaginait que la face du monde arabe puisse changer en un clin d’œil.
Auparavant, nous entendions dire que la brise fraiche qui souffle à Moscou provoque l’éternuement des régimes pro-Kremlin et des partis camarades du Parti Communiste dominant en maître au Kremlin. Chose qui a été confirmée, puisque qu’après la désintégration de l’Union Soviétique, ces régimes se sont effondrés et les partis ont changé de peau, substituant la peau de loup par les derniers cris de le mode occidentale.
Au niveau du monde arabe, les régimes sont demeurés, à l’exception d’une minorité, en dehors du contexte du changement et de la démocratisation, jusqu’à ce qu’ils soient surpris par le soulèvement de la rue qui a renversé certains régimes comme des pions d’échecs, puisque la contagion s’est propagée, dépassant « les gardes frontières et les douanes » grâce à une entente extraordinaire sur le « libre échange » entre les jeunes de Facebook et de Twitter.
Sur le plan marocain, avec notre succès à surmonter les symptômes du « printemps arabe », nous avons consacré le modèle de l’exception ; chose qui n’a pas été le résultat de manipulation, du recours à une poignée de fer sécuritaire ou la distribution d’argent que nous n’avons pas car nous ne sommes pas un Etat pétrolier. Cela a été possible car le peuple marocain s’est immunisé et a affermi sa stabilité depuis très longtemps en adoptant un système de gouvernance avec une conviction inébranlable et en évitant, depuis l’indépendance, de ne pas surfer sur la vague du parti unique et de la pensée totalitaire ; lesquels sont des choix constants qui lui ont épargné de nombreux dérapages, que Dieu nous en préserve.
C’est pour cela que les exigences de la réforme ont été satisfaites en terme de révision constitutionnelle, pour parachever le processus de réforme, de démocratisation et de modernisation, dont le rythme s’est accéléré depuis l’intronisation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, car il ne faut pas oublier que Sa Majesté le Roi a été pionnier à aborder la question constitutionnelle à l’occasion de l’évocation de la régionalisation avancée et ce, avant le soi-disant « printemps arabe ». Ce qui confirme que les décisions du Maroc sont souveraines et qu’elles ne sont soumises à aucun agenda extérieur ou intérieur « importée ».
Maintenant, alors que le Maroc a intégré, de manière méritoire, le club des démocraties ancrées dans le monde, nous sommes tenus de ne pas sous-estimer pas le tournant imminent des élections législatives du 25 novembre et d’en faire ld premier véritable certificat d’agrégation dans les épreuves de la mise en œuvre des dispositions de la Constitution. Ce qui requiert de chacun de nous de se prévaloir d’un véritable esprit de patriotisme et de citoyenneté et de faire prévaloir l’intérêt du Maroc sur tout dessein subjectif restreint.
Tout citoyen marocain se doit de capter les signaux forts clairs que le Souverain n’a cessé d’émettre dans ses différents discours et de réaliser que l’ère de l’immunité parlementaire, qui a été considérée comme un privilège et un moyen d’évasion de la reddition des comptes et de la primauté du droit, est révolue. Le citoyen marocain doit prendre conscience également qu’être ministre n’est pas uniquement un honneur, mais une grave responsabilité associée désormais à la reddition des comptes, et que la citoyenneté est la qualité qui unit tout le monde.
Cela devrait, je n’en doute pas, renforcer et consolider la confiance dans l’avenir, puisqu’un grand nombre de jeunes marocains, qualifiés sur les plans scientifique et politique, sont foncièrement convaincus que leur adhésion au projet sociétal démocratique et de développement est un engagement quotidien qui n’est pas astreint par des dates ou des positions spécifiques, car l’objectif suprême est de servir la gloire du Maroc, d’assurer la continuité de son rayonnement et de préserver son existence en tant que nation ayant un profond ancrage civilisationnel et historique.
La vision de ces compétences latentes ne s’arrête pas au bout de leur nez, mais anticipent des perspectives plus vastes, celles d’un Maroc avancé et prospère garantissant une vie décente et la dignité pour tous ses filles et fils.
C’est une véritable école qui se forme et se développe avec force, ayant pour modèle et leader celui a consacré son temps et ses efforts, sans relâche, pour la reconstruction du pays, à l’Ouest et à l’Est, au Nord et au Sud, n’établissant aucune différence entre les grandes métropoles et le douar d’Anfgou.
La Nation est unie, les Marocains sont égaux et notre devise est unique