Des formations politiques rejettent le seuil électoral et le financement public des partis
Les partis du Mouvement Démocratique et Social, d’Al Ahd Démocratique et du Peuple (ex Parti du Renouveau et de l’Equité) ont exprimé leur rejet catégorique du seuil électoral s’agissant de la liste nationale et du financement public des partis, qualifiant ces mesures d’exclusives à l’égard de la majorité des partis nationaux et estimant qu’elles ne servent pas la phase transitoire critique que traverse le Maroc.
Dans un communiqué conjoint, publié mardi dernier après examen du projet de loi organique sur les partis politiques et du projet de loi organique relatif à la Chambre des Représentants, ces partis ont réaffirmé leur attachement à la démarche consultative et au principe du consensus, ainsi qu’au maintien des unions de partis telles que stipulées par la loi sur les partis politiques n° 36.04, car ces unions jettent les bases d’une polarisation partisane et contribuent à la rationalisation de l’action partisane.
Ces formations politiques ont exprimé, par ailleurs, leur « ferme condamnation » de toute discrimination entre les partis politiques, en contradiction avec les dispositions de la nouvelle constitution, qui « exige de nous tous l’implication dans la réussite du projet démocratique à travers la garantie de l’égalité des chances entre toutes les composantes de la société marocaine ».
Ces formations politiques ont souligné que leurs bases partisanes, organisations parallèles et instances décisionnelles avaient auparavant décidé de s’organiser dans le cadre d’une union de partis pour participer aux prochaines élections, soucieuses ainsi de contribuer à la rationalisation du paysage politique et de servir l’intérêt général.
Ces partis ont également décidé de se préserver le droit de prendre les décisions qu’ils jugeraient appropriées pour lever toute injustice dont ils pourraient faire l’objet.