Des activistes amazighs manifestent devant le Conseil National des Droits de l’homme
Plusieurs activistes amazighs et les familles des détenus amazighs ont organisé, lundi dernier, un sit-in de protestation devant le Conseil National des Droits de l’Homme et ce, pour exiger la libération des détenus amazighs et la constitutionnalisation de la langue amazighe comme langue officielle.
Dans ce cadre, et dans une déclaration au quotidien « Al-Haraka », M. Abdelghani Saleh, membre du Mouvement Culturel Amazigh, a affirmé que ce sit-in de protestation intervient pour attirer l’attention des responsables sur les revendications des amazighs, qui souffrent de la politique d’exclusion et de marginalisation.
M. Saleh a précisé aussi que les amazighs représentent la moitié de la population du Maroc et qu’il est naturel de placer leur langue sur le pied d’égalité avec la langue arabe.
M. Saleh a ajouté « nous voulons que la langue amazighe soit une langue officielle, à l’instar de la langue arabe, et non seulement une langue nationale », soulignant que la langue amazighe est la langue officielle du pays eu égard à son attachement à la terre et au peuple.
Indiquant que ce peuple ne s’ignore pas, mais que ce sont plutôt les autres qui tentent de l’ignorer, M. Saleh a appelé à la constitutionnalisation de l’amazigh comme langue officielle.
Par ailleurs, M. Abdelghani Saleh a estimé que l’arrestation des amazighs Hamid Ouâadouch et Mustafa Ouchaya, est une détention arbitraire, et que le jugement qui avait été prononcé contre eux suite aux événements qu’a connu l’université en 2007 est une peine sévère et que le procès n’était pas entouré des garanties d’un procès équitable.
M. Saleh a indiqué que les familles des détenus et certains étudiants qui appartiennent au mouvement culturel amazighs, qui sont venus de Meknès, Agadir, Errachidia, Agadir et Taza, ont dénoncé cette injustice et l’exclusion qui affecte le dossier des détenus amazighs. Ils ont également dénoncé l’absence des défenseurs des droits de l’Homme dans le cadre de ce dossier.