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Dans une intervention lors de la séance plénière consacrée à la discussion du projet de loi de finances 2019 :Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers appelle le gouvernement à prendre des mesures urgentes pour améliorer la situation des Marocains.

Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers a appelé, lundi dernier à Rabat, le gouvernement à prendre une série de mesures urgentes pour améliorer la situation des citoyens,à travers le soutien des secteurs de base, tels que l’éducation, la santé et l’emploi, le renforcement du rôle de la régionalisation avancée, la réforme de l’administration et la consécration de la gouvernance.

M’barek Sbaîi, Président du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a rappelé la situation générale qui règne au Maroc, notamment après la survenue de certains événements et faits qui ont attisé la situation sociale et ont présagé d’une crise sociale due à la faiblesse de l’interaction avec les attentes et les aspirations des citoyens.

Dans ce sens, M. Sbaîi a affirmé que le Groupe Haraki appelle à l’engagement de réformes audacieuses concernant l’enseignement, à travers la prise de mesures contribuant à l’amélioration de la qualité de l’offre scolaire, à la réduction du taux d’abandon scolaire et du surpeuplement des classes, en particulier dans le monde rural, grâce à la généralisation des écoles communautaires et du transport scolaire.

Sbaîia indiqué que le Groupe Haraki appelle aussi à remédier aux dysfonctionnements du secteur de la santé, à travers une révision radicale et rapide du système national de santé viala mise en œuvre du Plan national de la santé à l’horizon 2025, qui sera encadré par une Charte nationale de la santé devant découler d’un dialogue national constructif qui traduit effectivement l’équité et l’égalité entre les régions et les catégories sociales.

Sbaîi a également appelé le gouvernement à accompagner la loi relative à la couverture médicale des travailleurs indépendants et de ceux exerçant des professions libérales, qui a été adoptée par le Parlement, par la prise des mesures nécessaires, la poursuite de la réforme du Régime d’assistance médicale (RAMED), la correction de ses dysfonctionnements, sa généralisation et la garantie de son efficacité à l’image de la carte d’identité nationale, en assurant les soins médicaux à chaque citoyen et dans les différentes régions du Royaume.

Dans une intervention au nom du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers lors de la séance plénière consacrée à la discussion du projet de loi de finances 2019, M. Sbaîi a souligné que la sagesse et la responsabilité dictent au gouvernement d’ouvrir un dialogue national constructif avec toutes les forces et organisations actives dans la société soucieuses de s’engager dans un débat responsable et objectif afin d’éviter les scissions et les dérapages sociaux dont les conséquences risquent de ne pas être maîtrisables.

Sbaîi a indiqué que cela nécessite d’œuvrer à l’institutionnalisation du dialogue social et à le rehausser pour qu’il soit un dialogue sociétal intégrant toutes les sensibilités et les catégories au sein de la société et qui s’activent en dehors des espaces d’encadrement traditionnels et ce, afin de renforcer la paix sociale qui distingue notre pays dans un climat régional et international marqué par les tensions et les conflits sociaux, sectaires et idéologiques.

Le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers a relevé les disparités territoriales et sociales à la lumière de l’institution d’une régionalisation avancée, appelant à faire des Régions des acteurs efficaces et pionniers dans le domaine du développement durable, ajoutant que « près de quatre années après le lancement effectif du chantier de la régionalisation avancée, nous aspirons toujours à une répartition équitable des investissements publics, aux niveaux territorial et social, afin d’atteindre l’objectif de l’équilibre entre les régions et entre les provinces au sein d’une même région.

Sbaîi amis également l’accent sur l’urgence d’activer la charte de déconcentration administrative, afin de définir les prérogatives des services administratifs aux niveaux local et régional et l’organisation de leurs relations avec les élus et l’administration territoriale, en tant que mécanismes efficaces dans le domaine du développement régional et local.

De même, M. Sbaîi a souligné la nécessité de mettre à la disposition des acteurs régionaux et locaux des mécanismes législatifs et réglementaires lui permettant d’interagir avec la dynamique sociale et économique que connaissent les Régions et d’accélérer la mobilisation des dotations budgétaires nécessaires au Fonds de solidarité interrégionale et au Fonds de mise à niveau sociale, sans omettre de veiller à la coordination et à l’intégration de ces deux fonds avec le Fonds de développement des zones rurales et montagneuses, qui sont tous des mécanismes visant à réduire les disparités territoriales et sociales.

D’autre part, M. Sbaîi a rappelé l’échec de l’actuel modèle de développement à apporter une réponse à différentes problématiques de société, appelant le gouvernement à mener une réflexion en vue de l’élaboration d’un nouveau modèle de développement, basé sur une approche participative à même de favoriser l’élaboration d’un modèle de développement intégré qui capitalise les acquis et remédie aux dysfonctionnements.

Sbaîi a réitéré la demande émise par le Groupe Haraki en vue d’accélérer l’adoption de la loi relative à la montagne, affirmant à cet égard que le développement du monde rural a toujours été au cœur des programmes et des préoccupations du Mouvement Populaire qui propose d’élaborer un plan de développement de cet important espace qui constitue une source de la richesse nationale et un fondement de la stabilité.

Sbaîi a également appelé à veiller à une meilleure gestion du dossier de la dette extérieure qui exerce une pression sur le budget de l’Etat, à travers une orientation optimale des crédits accordés afin de les employer dans des domaines productifs afin de préserver le capital confiance existant entre notre pays et les bailleurs de fonds.

Par ailleurs, M. Sbaîi a noté avec satisfaction qu’en dépit des conditions difficiles,le gouvernement a alloué 195 milliards de DH à l’investissement public, affirmant que cela impactera de manière positive et progressive le développement économique et social de notre pays, exprimant que le Groupe Haraki aspire à une répartition équitable de ces investissements publics, selon une logique fondée sur la création de richesse et non pas sa répartition.

Sbaîi a également appelé à accélérer le paiement des arriérés dues aux entreprises qui ont achevé leurs travaux et se sont acquittées de leurs obligations, l’exécution des jugements définitifs prononcés en leurs faveur et l’indemnisation des ayants droit pour expropriation, tout en apportant un soutien accru aux petites et moyennes entreprises.

Le Président du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers a également proposé la révision de la loi régissant la mobilisation du foncier au service des investissements, en particulier les terres collectives qui constituent une proportion importante du foncier disponible et qui font face à de grandes problématiques, de manière à assurer leur intégration dans le cycle d’investissement et préserve les droits des ayants droit.

En outre, M. Sbaîi a appelé à une réforme radicale de l’administration marocaine, au parachèvement du chantier de réforme de la justice, à la révision du Code général des impôts,à  la réforme de la fiscalité locale et régionale, à la réforme de la Caisse de compensation et à l’organisation d’un débat national élargi avant de prendre des mesures qui risquent d’affecter le pouvoir d’achat des citoyens en mettant un terme à la subvention accordé à des produits de base, notamment le gaz butane, notant avec satisfaction l’augmentation par le gouvernement des dotations budgétaires de la Caisse de compensation à 4,67 milliards de DH en 2019.

Sbaîi a également réitéré son appel au gouvernement pour prendre les mesures nécessaires en vue d’intégrer la langue amazighe dans les différents aspects de la vie publique, engageant le gouvernement à accélérer l’adoption des lois y afférentes, tout en veillant à mobiliser les dotations budgétaires à même de favoriser l’atteinte de cet objectif.

Sbaîi a souligné, dans ce contexte, la nécessité de capitaliser sur les acquis, tels que l’institution de l’alphabet Tifinagh, de prendre en considération les principes de la généralisation, de l’unification et de l’obligation et d’élaborer une politique linguistique nationale cohérente.

Sbaîi a également rappelé la fierté qu’éprouve le Groupe Haraki de la Chambre des conseillers à l’égard des succès diplomatiques engrangés par le Maroc sous la Sage Direction de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, tout en saluant les efforts diplomatiques formels et parallèles déployés pour défendre l’intégrité territoriale.

Sbaîi a souligné à cet égard que la proposition marocaine d’instituer une autonomie dans les Provinces du Sud du Royaume sous souveraineté marocaine et dans le cadre de l’unie de la nation et de son intégrité territoriale, soulignant que l’autonomie constitue la seule et unique proposition pour résoudre ce conflit artificiel, appelant l’Algérie à contribuer de manière positive à cette solution et à interagir avec l’initiative marocaine lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans son discours à l’occasion de la célébration de la Marche Verte, où il a appelé à l’ouverture d’un dialogue sérieux et constructif, mettant fin aux relations froides entre deux pays frères et voisins, qui ont pour points communs la langue, la conviction,la nature et l’histoire.

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