Dans un communiqué de son Bureau politique :Le Mouvement Populaire annonce sa compréhension des revendications des commerçants et des artisans et appelle le gouvernement à ouvrir de larges consultations et à engager un dialogue sérieux avec cette catégorie afin de proposer des solutions et des alternatives économiques efficaces
Le Bureau politique du Mouvement Populaire a tenu sa réunion périodique sous la présidence de M. Mohand Laenser,Secrétaire général du parti, et ce, le vendredi 18 janvier 2019 au siège du Secrétariat général du parti à Rabat.
Cette réunion a été consacrée à la discussion des derniers développements de la scène politique nationale et internationale, des questions sociales et économiques d’actualité, ainsi que des affaires internes du parti à caractère organisationnel sur les plans central et local.
Au début de cette réunion, le Secrétaire général du parti a abordé, dans son allocution introductive, un certain nombre de questions qui avaient été récemment au centre des préoccupations de l’opinion publique nationale, en particulier les contraintes et les difficultés auxquelles font face les commerçants et les artisans suite à l’adoption du système de digitalisation de la facture, ainsi la ratification par le Parlement européen de l’accord agricole conclu entre le Maroc et l’Union européenne.
Ainsi, après un débat sérieux et responsable autour de ces points, le Bureau politique du parti du Mouvement Populaire souligne ce qui suit :
- Il considère que la ratification de l’accord agricole conclu entre le Maroc et l’Union européenne est le reflet et la traduction de la confiance dont jouit le Maroc auprès de ses partenaires stratégiques,ainsi qu’un argument de plus qui vient conforter la justesse de la cause de notre intégrité territoriale et un pilier essentiel pour la promotion des relations solides qui lient le Maroc et l’Union européenne, saluant le rôle de pionnier joué par la diplomatie marocaine sous toutes ses formes à cet égard.
- Il annonce sa compréhension des revendications légitimes des commerçants et des artisans et appelle le gouvernement à ouvrir de larges consultations et à engager un dialogue sérieux avec cette importante frange du peuple marocain et avec toutes les parties concernées afin de proposer des solutions et des alternatives économiques efficaces au service de l’économie nationale et des intérêts des commerçants, ainsi qu’à adopter une approche participative en matière de mise en œuvre des réformes liées à ce secteur vital.
Par la suite, en sa qualité de ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Saïd Amzazi, a présenté un exposé exhaustif sur le projet de loi-cadre relatif au système d’éducation, de formation et de recherche scientifique, soulignant que ce projet de loi-cadre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des Hautes Orientations Royales visant à adopter une véritable réforme de ce système et appelant à une implication collective et sérieuse dans sa mise en œuvre.
Dans cet exposé, M. Amzazi a présenté également les objectifs et les principes directeurs sur lesquels repose ce projet de loi-cadre, qui vise à assurer la cohérence des différentes composantes du système d’éducation et de formation afin de dispenser un enseignement fondé sur l’équité et l’égalité des chances, garantir un enseignement de qualité à tous et adopter un nouveau modèle de gouvernance basé sur la contractualisation et la responsabilisation et la mise en place de nouveaux mécanismes d’évaluation et de suivi.
En relation avec cette question, le Bureau politique a réitéré sa position ferme par rapport à l’adoption du “Tifinagh” comme alphabet officiel pour l’écriture de la langue amazighe, eu égard qu’il constitue l’une des composantes de la spécificité de l’identité culturelle marocaine.
Dans le même contexte, le Bureau politique a souligné que l’ouverture sur les langues étrangères s’agissant de l’enseignement de matières scientifiques est incontournable, appelant les autres protagonistes politiques à avoir à l’espritles dispositions de la Constitution,appelant à adopter une politique linguistique nationale fondée sur la complémentarité et le principe de l’unité dans la diversité,lors de la définition de leurs positions à l’égard de lois cruciales qui ne devraient pas être soumises à la logique de l’opposition et de la majorité.
Sur le plan des affaires internes du parti, le Secrétaire général a rappelé le contexte démocratique qui a marqué la tenue du 13ème Congrès national du parti au mois de septembre 2018 et l’organisation de la réunion du Conseil national consacrée à l’élection des membres du Bureau politique le 1er décembre 2018.
En consécration de ce nouvel processus, en application des dispositions du statut du parti et en vue du parachèvement des instances du Bureau politique, il a été procédé à l’élection de M. Addi Sbaîi, Porte-parole officiel du parti,et de M. Mohamed Serghini, Trésorier national du parti.
De même, d’importants pôles thématiques ont été créés sous forme de commissions, dont les travaux de chacune seront coordonnés par un membre du Bureau politique.
Par ailleurs, la formation de la Commission des affaires juridiques et de la Commission de l’information et de la communication, prévues parmi les compétences du Bureau politique conformément au statut du parti, a été entamée.
Cette réunion a été l’occasion aussi de fixer un calendrier pour la tenue des réunions de certaines structures du parti et des congrès de ses organisations parallèles avant la fin du premier semestre de l’année en cours, à savoir :
- La tenue de la session du Conseil national ;
- La réunion de la Ligue des présidents harakisdes collectivités territoriales ;
- L’organisation d’un forum national des cadres et des compétences du parti ;
- La tenue du Congrès de l’organisation de la Jeunesse Harakie ;
- La tenue du Congrès de l’Association des Femmes Harakies ;
- La tenue des congrès des conseils régionaux du parti.