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Dans un commentaire lu par Mme Leïla Ahkim : Le Groupe Haraki à la Chambre des Représentants critique la politique du gouvernement dans le secteur de la santé et appelle à restaurer la crédibilité des hôpitaux publics

Saliha Boujraf:

Le Groupe Haraki à la Chambre des Représentants a adressé, hier lundi à Rabat,une critique sévère au gouvernement au sujet de la politique adoptée dans le secteur de la santé.

Dans un commentaire de la réponse apportée par le Chef du gouvernement, M. Saâd Eddine El Otmani à la question centrale portant sur ” La politique sanitaire dans notre pays” dans le cadre de la séance mensuelle consacrée aux questions relatives à la politique générale, le Groupe Haraki à la Chambre des Représentants du mouvement a appelé à restaurer la crédibilité des hôpitaux publics auprès du citoyen à travers l’adoption de mesures, telles la moralisation, le bon accueil, la rationalisation, l’humanisation et la diligence de l’intervention médicale, ainsi que par la nécessité de se prévaloir d’une volonté politique pour interagir constamment avec les maigres indicateurs de la carte sanitaire, la faiblesse de ses infrastructures et de ses ressources humaines, la dégradation de la qualité des services sanitaires et la disparité de cette qualité entre les secteurs public et privé, entre le milieu urbain et le milieu rural et entre les personnes nanties et les personnes démunies.

Mme Leïla Ahkim, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a entamé ce commentaire en regrettant la mauvaise situation du secteur de la santé au Maroc dont souffre quotidiennement les Marocains, et plus particulièrement les couches moyennes, démunies et vulnérables, affirmant que le secteur de la santé souffre d’un mal chronique et a besoin d’une opération chirurgicale urgente pour éradiquer la tumeur du dysfonctionnement et de la dégradation de la qualité de ses services.

MmeAhkim a fait référence à cet égard aux souffrances quotidiennes des citoyens avec les rendez-vous qui dépassent parfois 10 mois dans certaines spécialités, les services d’urgence qui n’ont de l’urgence que le nom, les protestations et les grèves continues des professionnels, le budget limité alloué au secteur de la santé qui ne dépasse pas 5,69% du budget de l’Etat bien que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande de lui consacrer 10% du budget de l’Etat,le déficit sévère des ressources humaines en termes de cadres médicaux, d’infirmiers et de personnel paramédical, la mauvaise répartition de ces faibles ressources humaines aux niveaux national, régional ou local, la détérioration des équipements hospitaliers, l’échec du programme de mise à niveau des centres de santé et le retard accusé dans la création de nouveaux centres hospitaliers, à l’instar de ce que connait le chantier de construction du centre hospitalier provincial à Nador.

Par ailleurs, MmeAhkim a attiré l’attention du gouvernement sur le phénomène d’immigration des cadres médicaux vers l’étranger en raison des grandes incitations qui leur sont accordés, ce qui porte préjudice à notre pays.

De même, MmeAhkim a rappelé aussi l’aggravation de la situation sanitaire dans le monde rural, au regard notamment de l’absence d’hôpitaux et du fait que ces hôpitaux ne disposent pas des équipements et matériels nécessaires, d’équipements et matériels en bon état ou du staff médical requis.

En plus, MmeAhkim a souligné la souffrance des Marocains avec la cherté des services fournis par les cliniques privées et la propagation de pratiques instaurant l’obligation de déposer des chèques en blanc avant d’accéder à ces services, indiquant que la couverture médicale demeure limitée malgré les chiffres annoncés.

MmeAhkim a relevé toutefois que plusieurs textes d’application relatives à la couverture médicales ont toujours prisonniers des tiroirs du ministère de la Santé, tels ceux afférents à la loi relative à la couverture médicale au profit des professionnels indépendants, précisant que les carences et les dysfonctionnements relatifs au système de gouvernance de la santé dans notre pays ont transformé le ministère de la Santé en un simple département chargé de la gestion des affaires courantes et au mieux de la mise en œuvre de solutions palliatives au lieu de déployer des solutions innovantes, efficaces et efficientes.

MmeAhkim a souligné, à cet égard, la nécessité de dresser un diagnostic global de la situation de la santé au niveau de chaque région, dans la perspective de proposer des solutions et des alternatives et ce, en coordination avec les régions et dans le cadre du respect des lois organiques relatives aux régions et aux collectivités territoriales, en particulier de leurs compétences communes et transférées.

Dans ce sens, MmeAhkim a appelé à doter le secteur de la santé de davantage de ressources humaines qualifiéestout en veillant à leur répartition équitable entre les différentes régions et zones du Royaume,à adopter une bonne gouvernance et une gestion éclairée dans ce secteur, à augmenter les salaires bas de tout le personnel du secteur de la santé età la désignation des hommes ou des femmes adéquats pour pourvoir des postes de responsabilité et de supervision sans politisation ou clientélisme.

De même, MmeAhkim a appelé à l’adoption d’un nouveau cadre législatif et réglementaire régissant le secteur de la santé et d’une carte sanitaire renouvelée en vue d’impulser un nouveau élan à ce secteur, soulignant la nécessité d’engager un dialogue avec les professionnels et les spécialistes afin de développer une nouvelle feuille de route pour ce secteur et d’élaborer une politique des médicaments renouvelée et efficace.

MmeAhkim a demandé au Chef du gouvernement,au regard de ses liens étroits avec le secteur de la santé,à disséquer les maux de ce secteur en vue de lui prodiguer les remèdes nécessaires, tout en appelant à faire en sorte que la carte « Ramed » devienne comme la carte d’identité nationale en permettant à tous les citoyens de bénéficier de soins médicaux dans toutes les régions du Royaume et à accélérer l’adoption des textes d’application relatifs à la couverture médicale au profit des professions libérales, ainsi que du projet de loi relative à la couverture médicale au profit des parents.

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