Dans un commentaire lu par M. Benmbarak sur le thème de “l’évaluation de la performance du Fonds de développement des zones rurales et montagneuses” :
Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers appelle à la révisiondu concept de développement rural et aspire à l’accélération de l’adoption de la loi relative à la montagne et à l’élaboration d’une politique en matière d’urbanisme rural
Saliha Boujraf:
Le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers a appelé, mardi dernier à Rabat, à reconsidérer le concept de développement rural.
Dans un commentaire de la réponse apportée par M. Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts à une question posée par le Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers au sujet de « l’évaluation de la performance du Fonds de développement des zones rurales et montagneuses », le Groupe Haraki a affirmé que le concept de développement rural est large que le développement agricole et l’englobe, soulignant la nécessité de modifier la perspective sociale et solidaire à son égard de manière à refléter la discrimination territoriale positive en matière d’orientation des investissements publics et de prise de mesures législatives et réglementaires incitatives afin de renforcer l’attractivité des territoires en vue de favoriser la stabilité des investissements privés et des ressources humaines publiques.
Yehfdou Benmbarak, qui a lu le commentaire du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a appelé à l’accélération de la création d’une agence nationale pour le développement des zones rurales et montagneuses qui aura pour mission de coordonner les efforts déployés et de consolider les dotations budgétaires, indiquant que la dispersion des interventions entre plusieurs fonds et comptes spéciaux entrave la convergence et affaiblit l’impact des importantes dotations budgétaires consacrées aux zones rurales et montagneuses dispersées.
Yehfdou Benmbarak a précisé que l’efficacité du développement des zones rurales et montagneuses exige de ne pas le confiner dans la réalisation d’équipements et de services de base, tels les routes rurales, l’éducation, la santé, l’eau, l’électricité, etc., mais plutôt d’adopter une approche qui prend en considération les transformations politiques, sociales, démographiques et des droits de l’Homme qui traversent ces zones qui constituent toujours la base de la stabilité, comme en témoignent lesprotestationsterritoriales croissantes dans plusieurs régions.
Par ailleurs, M. Benmbaraka souligné l’aspiration du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers à l’adoption du projetde loi relative à la montagne, affirmant que le Groupe Harakis’est penché sur ce projet de loi depuis la participation du Mouvement Populaire au gouvernement d’alternance ; lequel projet de loi constitue désormais une revendication urgente des Marocains vivant dans les zones montagneuses.
En outre, M. Benmbarek a proposé l’élaboration d’une politique rurale dans le domaine de l’urbanisme, tout en donnant une forte impulsion à l’agriculture solidaire pour que les fruits du Plan Maroc Vert profitent au petit agriculteur.
Benmbareka passé en revue, d’autre part,les cinq axes d’intervention du programme de réduction des disparités sociales et territoriales, attirant l’attention sur le sort des routes rurales qui sont construites en coopération avec les régions, affirmant qu’il ne faudrait pas se satisfaire de répéter les chiffres optimistes relatifs au raccordement aux réseaux d’électricité et d’eau (plus de 96%), car « les chiffres réels que nous voulons sont relatifs au nombre de foyers bénéficiaires, et non le nombre de centres des communes raccordés », tout en plaidant la révision à la baisse du coût exorbitant de ce raccordement
Pour sa part, le ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime avait présenté, dans sa réponse,les objectifs du Fonds de développement rural et des zones montagneuses, qui a capitalisé des acquis importants qui en ont fait un outil efficace pour orienter le développement économique et social des communes rurales.
Le ministre a affirmé que ce fonds vise à pallier le déficit enregistré en matière d’infrastructures et de services sociaux, à travers la réalisation de20.800 projets au profit d’environ 12 millions de citoyens, mettant en exergue le bilan des réalisations physiques de ce fonds au titres des années 2017 et 2018.