Dans un commentaire lu au nom du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants :MmeAhkim critique la politique du gouvernement en matière de déploiement de la carte sanitaire et les programmes de réhabilitation des infrastructures hospitalières

Saliha Boujraf

Le Groupe Haraki à la Chambre des Représentants a critiqué, hier lundi à Rabat, la lenteur du gouvernement, en général, et du ministère de la Santé, en particulier,en matière de déploiement des dispositions de la carte sanitaire et du programme de réhabilitation des infrastructures hospitalières.

Commentant la réponse apportée par le ministre de la Santé, M. Anas Doukkali, à une question posée par le Groupe Haraki au sujet des “mesures prises par le ministère concernant le programme national de mise à niveau des infrastructures, des équipements et des matériels hospitaliers et des ressources humaines de la santé, aux niveaux central et territorial et notamment en milieu rural, M^meLeïla Ahkim, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Représentants, a affirmé qu’il nous suffit de faire un tour dans les hôpitaux pour noter des faits choquants qui suscitent le mécontentement des citoyens, ajoutant que la politique du gouvernement repose soit sur l’absence d’établissements hospitaliers, l’absence de ressources et de cadres médicaux et paramédicaux, l’absence des équipements médicaux ou encore l’absence de tout cela.

Par ailleurs, M^meAhkim a souligné que cette politique a des répercussions négatives sur l’accès aux services de santéet leur qualité, relevant l’échec du ministère dans la gestion du secteur de la santé et s’interrogeant sur le sort encore inconnu du centre hospitalier à Nador dont la construction a été annoncée en 2017.

M^meAhkim a évoqué la situation de l’hôpital Mohammed VI “Al Aroui”souffrant de l’absence des cadres médicaux, affirmant que « cet hôpital ne compte ni infirmières, ni médecins, ni médicaments. Il a battu des records en matière de nihilisme. Où se rendra la population pour se faire soigner ? ».

M^meAhkim a conclu en lançant un appel au ministre de la Santé « ayez pitié de la porte de l’Europe, en référence à la Province de Nador. Parachevez au moins ce que vous avez déjà entamé ».