Communiqué de presse, publié à l’issue de la session extraordinaire du Conseil national du Mouvement Populaire
Le Conseil national du Mouvement Populaire a tenu, sous la direction de M. Mohamed Fadili, Président du Conseil national, une session extraordinaire et ce, le samedi 29 octobre 2016 à l’Institut Moulay Rachid à Maâmoura à Salé.
Cette session intervient après avoir pris connaissance des résultats des élections législatives qu’a connues notre pays et des consultations qui s’en sont suivies pour la formation d’une majorité de gouvernement ;lesquelles consultations nécessitent de toutes les structures du parti, en particulier le Conseil national, d’arrêter une position unifiée.
A cet égard, l’ordre du jour de cette session extraordinaire s’est articulé autour de deux axes principaux :
1. Le premier axe a été consacré à l’évaluation de l’action du parti au cours des cinq dernières années, à travers l’examen de son activité législative au niveau des deux chambres du Parlement, du bilan de ses ministres à la tête des départements qu’ils ont géré,de la contribution du parti à la réussite de l’action gouvernementale et de l’impact direct de cette contribution sur les citoyens. Les membres du Conseil national ont également suivi deux exposés relatifs aux deux instances parallèles du parti, à savoir celle des femmes et de la jeunesse, et leur rôle dans le rayonnement du parti. Dans le même cadre, l’audience a suivi une analyse politique des résultats des élections législatives afin d’en tirer les leçons qui s’imposent et déterminer les responsabilités et le rôle de chacun des acteurs partisans en relation avec ces résultats.
2. Le deuxième axe avait pour objectif d’anticiper l’avenir et de déterminer l’approche qui doit être adoptée en fonction du bilan du parti et des intérêts du Mouvement Populaire et de ses militants qui considèrent que l’intérêt national doit primer sur tous les intérêts.
Dans ce contexte, le Secrétaire général du parti a présenté un exposé exhaustif sur la situation politique de notre pays au lendemain de l’annonce des résultats des élections législatives et de la nomination par Sa Majesté le Roidu Chef du gouvernement.
Dans ce sens, M. Laenser a souligné que le Mouvement Populaire salue la Volonté Royale de veiller au plein respect des dispositions de la Constitution, notamment l’article 47, à travers la nomination du chef du gouvernement au sein du parti arrivé en tête des élections.
M. Laenser a indiqué qu’il a été reçu par le Chef du gouvernement désignéà l’instar de plusieurs autreschefs de partis politiques, estimant en toute honnêteté qu’il ne dispose pas à l’issue de cetentretiend’une image complètequi permettrait au parti de déterminer ses positions,tout en rappelant que le Mouvement Populaire a fait partie du gouvernement sortant et qu’il y a œuvré avec dévouement et altruisme.
Le Secrétaire général a rappeléles déclarations qu’il avait faites lors de la campagne électorale au sujet de la disposition du Mouvement Populaire à reconduire sa participationdans lacoalition gouvernementale actuelle, soulignant que cela demeure tributaire de la reconduction de la participation des mêmes acteurs et dans les mêmes conditions.
M. Laenser a souligné que nous ne disposons jusqu’à présent que d’une seule donne, à savoir le Chef du gouvernement nommé, alors que les contours des autres composantes, en l’occurrenceles partis alliés et le programme,n’ont pas été encore clarifiés. Il a rappelé, à cet égard,qu’il faudrait prendre en considération le fait quele Rassemblement National des Indépendants, qui est l’une des composantes de l’actuellecoalitiongouvernementaleet que le Mouvement Populaire considère comme un allié stratégique, n’a pas encore arrêté sa position par rapport à la participation au prochain gouvernement.
En somme, et eu égard au fait que l’image n’est pas encore complète et que lepaysage partisanest la scène de développements quotidiens qui nécessitent un suivi quotidien et la prise de décisions immédiates, chose qui ne peut être assumée par le Conseil national en raison de considérations logistiques, le Secrétaire général du parti a proposé que le Conseil nationaldélègue ses attributions relatives à la détermination des orientations en matièred’alliances électorales et politiques au Bureau politique et ce, dans le plein respect des statuts du parti.
Après ces interventions, un débat vif et richea été ouvertau sujet du bilan et des perspectives d’avenir.
Ayant suivi plus de 40 interventions, les membres du Conseil national du parti ont convenu de passer à l’étape du vote de la décision de la délégation par le Conseil national de son attribution prévue à l’article 53 du statut du parti, qui stipule quel’une des missions du Conseil national est de « déterminer les orientations au sujet des alliances électorales et politiques ».
Le Conseil national du parti a ainsi décidé à la majorité de déléguer l’attribution mentionnée au Secrétaire général et au Bureau politique du parti, en vue de prendre les décisions qu’ils jugent adéquates pour l’intérêt du parti et de ses militants et dans le respect de ses objectifs et de ses choix stratégiques.