الأخبار

AnalyseAbdelilah Benkirane s’assure une majorité confortable pour sa formation gouvernementale pressentie

Suite à l'approbation par les organes dirigeants du Parti de l'Istiqlal, du parti du Mouvement Populaire, dimanche dernier, et du Parti du Progrès et du Socialisme, samedi dernier, de la décision de rejoindre l’alliance gouvernementale, M. Abdelilah Benkirane, chargé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI de former un gouvernement, s’est assuré une majorité confortable pour sa formation gouvernementale pressentie et pourra ainsi passer, comme prévu, à une deuxième phase de consultations portant sur la répartition des portefeuilles ministériels.

En plus des 107 sièges remportés par le Parti de la Justice et le Développement lors du scrutin du 25 novembre, les consultations menées par M. Benkirane jusqu'à maintenant lui ont permis de s’assurer une majorité numérique pour son gouvernement attendu, comprenant également 60 sièges pour le Parti de l’Istiqlal, 18 sièges pour le Parti du Progrès et du Socialisme et 32  sièges pour le Mouvement Populaire. Ce qui fait un total de 217 sièges, soit environ 55% du total des sièges au niveau de la Chambre des Représentants qui sont au nombre de 395 sièges.

Pour le Parti de l’Istiqlal et selon le contenu du communique publié par son Conseil national à l’issue de son approbation de la décision de participation, son acceptation de la participation à la coalition gouvernementale sous la direction du Parti de la Justice et du Développement a pris en considération l'importance cruciale que revêt la phase suivante et qui aura des répercussions majeures sur l'avenir du pays, soulignant que le Parti de l’Istiqlal, qui a contribué fortement, efficacement et positivement à l’élaboration de la nouvelle constitution et a œuvré vigoureusement pour son approbation et adoption, ne peut être aujourd'hui que dans le positionnement qui lui permettra de garantir la mise en œuvre optimale des dispositions de cette nouvelle constitution.

S’agissant du parti du Mouvement Populaire, son Secrétaire Général, M. Mohand Laenser, a souligné devant le Conseil national du Parti, qui a également approuvé dimanche dernier la décision de participation au gouvernement, que la décision prise par le Bureau politique du parti, mardi dernier, de participer en principe au prochain gouvernement, a été dictée par les nouveaux horizons dans lesquels s’est engagé le Maroc après l’adoption de la nouvelle constitution et l’émergence de forces politiques de nature à contribuer à la clarification du paysage politique et à sa rationalisation.

Concernant le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), dont la participation à la coalition gouvernementale revêt une spécificité au vu qu’il est l’unique « parti de gauche » qui prendra part au prochain gouvernement présidé par M. Abdelilah Benkirane, Secrétaire Général du Parti de la Justice et du Développement, M. Nabil Benabdellah, Secrétaire Général du PPS, a souligné, samedi dernier, après l'approbation par le Comité central du Parti à une large majorité du principe de participation, que la décision de participation découle d'une volonté de poursuivre le processus de réforme, de consacrer la démocratie dans le pays et de veiller à une mise œuvre saine du contenu de la nouvelle constitution.

A cela s’ajoutent sept sièges remportés par quatre partis qui se sont engagés à soutenir les efforts déployés par le Chef de gouvernement désigné pour former un nouveau gouvernement et à contribuer efficacement à la concrétisation des espoirs du peuple marocain dans le changement et les réformes fondamentales escomptés. Ces partis sont le Mouvement Démocratique Social, le Parti du Travail, le Parti d’Al-Ahd Démocratique et le Parti du Renouveau et de l’Equité.

Ce qui porte le nombre total de députés sur lesquels peut compte le gouvernement de Benkirane à 224 sièges, soit environ 57% du total des sièges.

Un communiqué conjoint des quatre partis, publié le 7 décembre courant, avait annoncé que les partis ont convenu de mener une action conjointe au sein de l'institution parlementaire à travers la création d’un groupe parlementaire au niveau de la Chambre des Représentants et de s'engager pleinement dans la dynamique de changement que connaît le Maroc.

Il est à noter que la composition et la nature de la coalition gouvernementale, dont les premiers contours se sont quasiment affirmés vers la fin de la semaine dernière, n’ont pas été à l’image de ce que souhaitait le Parti de la Justice et du Développement, mais cela était un choix dicté par un fait accompli auquel devait faire face le Parti après que la décision prise la semaine dernière par l'Union Socialiste des Forces Populaires de se positionner dans l'opposition.

En effet, le choix de l'Union Socialiste des Forces populaires de se positionner dans l'opposition a avorté le scénario échafaudé depuis le début par le Parti de la Justice et du Développement, le grand vainqueur des élections législatives du 25 novembre, pour former le gouvernement, puisqu’il était plus enclin à s’allier avec les partis de la « Koutla démocratique », à savoir le Parti de l’Istiqlal, le Parti du Progrès et du Socialisme et l'Union Socialiste des Forces Populaires.
En tout cas, avec l’approbation par le Parti de l’Isltiqlal, le Mouvement Populaire et le Parti du Progrès et du Socialisme de la participation à la coalition gouvernementale, le Chef de gouvernement désigné aura achevé le premier round des consultations relatives à la formation du gouvernement, et pour ainsi passer, après une réunion prévue avec le Secrétaire Général du Parti de l'Union Constitutionnelle au courant de cette semaine, à une deuxième phase de ces consultations portant sur la répartition des portefeuilles ministériels que comptera la prochaine formation gouvernementale et la part de chacun des partis de la coalition gouvernementale.

Noureddine Zouini (MAP)

مقالات ذات صلة

زر الذهاب إلى الأعلى