Une campagne saine pour la patrie
Mohamed Mechahouri:
La campagne électorale, qui a démarré samedi dernier, n’est pas l’occasion pour nous de se lancer des « défis » les uns les autres ou de prêter des serments comme un moyen de pallier l’absence d’undiscours politique sérieux et de programmes réalistes, mais elle est plutôt l’occasion appropriée pour que chacun de nous se mette au service de cette patrie qui nous réunit tous.
Les élections ne sont pas une reproduction des fameuses batailles arabe de « Dahess et Al-Ghabraâ » ou une régénération des poèmes anté-islamiques consacrés à l’invective et à la satire, mais elles sont plutôt un exercice démocratique qui devrait être marqué par la concurrence loyale entre les différents protagonistes politiques à travers la présentation de la candidature des meilleurs compétences intègres qui souhaiteraient servir le citoyen et non pas rechercher ungain matériel ou un profit personnel.
Malheureusement, à l’exception d’une minorité de sages, nous avons entendu, le premier jour de la campagne et même avant, des discours qui ne servent pas le paysage politique dans notre pays, car ils ont adopté un langage versant excessivement dans le populisme, assenant de nombreuses accusations à l’autre et lui portant des coups en-dessous de la ceinture, au moment où le peuple marocain attend une « révolution dans le discours politique » qui soit en phase avec la nouvelle révolution à laquelle a appelé Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans son discours à l’occasion de la commémoration de l’anniversaire du 20 août.
Les prochaines élections ne sont pas l’ultime objectif pour le Maroc, mais elles sont plutôt une échéance parmi d’autres échéances et un défi parmi d’autres défis, où convergent les dimensions politiques, sécuritaires et de développement. Aussi, devons-nous tous faire prévaloir l’intérêt de la patrie avant toute autre considération et œuvrer selon le fait que toutes les composantes politiques toutes tendances confondues sont partenaires dans cet effort.
De grâce… le peuple attend une campagne saine qui effacerait les impuretés qui avaient entaché notre paysage politique et qui en avait fait une chose « infréquentable ».
