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Mme El Haïté souligne lors de la présentation à Rabat du rapport de la Banque mondiale “Turn down the heat”Le Maroc salue l’initiative de la Banque mondiale qui accompagne le Royaume dans ses efforts

Le rapport de la Banque mondiale « Turn down the heat » (Baissons la chaleur) a été présenté, mercredi dernier à la bibliothèque nationale à Rabat, dans le cadre d’un atelier sur les changements climatiques au Maroc et dans la région MENA (Moyen Orient et Afrique du Nord), organisé à l’initiative de la Banque mondiale et en coordination avec l’Agence nationale pour le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ADEREE).

Intervenant à l’ouverture de cette rencontre, MmeHakima El Haïté, ministre déléguée auprès du ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, chargée de l’Environnement, a salué l’initiative de la Banque mondiale à travers le Fonds de soutien dédié au développement du marché carbone et pour son accompagnement du Royaume dans ses efforts de développement des énergies renouvelables et de lutte contre les changements climatiques.

La ministre a précisé que les répercussions négatives du changement climatique (sécheresse, dégradation des terres, relèvement des niveaux des mers, désertification, migrations, conflits, déforestations…) et ses conséquences ne sont plus à démontrer, ajoutant que ce phénomène constitue désormais une problématique majeure sur le plan international, d’où la nécessité d’une implication plus accrue de tous les pays et non seulement les plus développés.

A cet effet, Mme El Haïté a présenté quatre voies envisageables, en premier lieu l’amélioration des voies de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le développement de l’efficacité énergétique, la promotion des technologies propres sobres en CO2 et des énergies renouvelables et l’investissement dans la sensibilisation et le changement des comportements.

Par ailleurs, la ministre a souligné que l’engagement du Maroc en faveur du développement d’un nouveau modèle est palpable à travers plusieurs réformes d’ordre institutionnel, réglementaire, financier et opérationnel, notant que le Royaume figure désormais parmi les 10 premiers pays ayant démontré concrètement leur engagement en la matière.

Mme El Haïté a précisé que la transition vers une économie verte passe par un soutien financier adéquat, notamment à travers le soutien des projets initiés dans ce sens, indiquant que les Etats œuvreront, lors de la 21ème Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 21) prévue de se tenir à Paris cette année, à réaliser des progrès sur le plan des six piliers de l’accord, en l’occurrence l’atténuation, l’adaptation, le financement, le transfert de technologies, le renforcement des capacités et la gouvernance.

Mme El Haité a poursuivi que la Cop 22 qui se tiendra au Maroc constitue un évènement d’envergure qui placera le Maroc au cœur de la diplomatie mondiale et permettra au Royaume de se positionner dans le processus du développement durable, notant que le soutien de la banque mondiale et son accompagnement sont « nécessaires et indispensables » pour réussir le pari de la COP de Paris, ainsi que la COP prévue dans le Royaume.

De son côté, M. Saïd Mouline, Directeur général de l’ADEREE, a souligné que la vision adoptée par le Maroc dans les domaines du climat et de l’environnement n’est pas seulement une idée mais une stratégie et une orientation volontariste, précisant que le Royaume dispose de potentialités nationales renouvelables “très importantes” qu’il faudrait valoriser.

Mouline a ajouté que le Maroc a entamé effectivement sa transition énergétique à travers le lancement des programmes nationaux, tels 2000 MW solaire et 2000 MW éolien à l’horizon 2020,dans l’objectif d’atteindre 25% d’efficacité énergétique en 2030, relevant que plusieurs mesures et lois ont été prises et adoptées en vue de réduire la facture énergétique du pays,ainsi que ses émissions de gaz à effet de serre.

Mouline a estimé, à cet égard, que les énergies renouvelables ont un impact direct « très important » sur le citoyen sur les plans social, économique et environnemental.

Pour sa part, M. Abdellah Mokssit, Directeur de la Météorologie nationale, a indiqué que tout en œuvrant à la mobilisation des ressources en s’engageant dans l’exploitation des sources d’énergies renouvelables, le Maroc est appelé à adopter une stratégie d’adaptation aux changements climatiques et d’atténuation de leurseffets.

Mokssit a ajouté que cette stratégie devrait être présentée selon un triptyque de développement du Savoir-Réagir-Prévenir,dansl’objectif d’instaurer une vigilance climatique réduisant la vulnérabilité et renforçant la capacité de restaurer les équilibres, de manière à favoriser une adaptation aussi bien active que planifiée.

De son côté, M. Paul Blarel, responsable de l’environnement pour la région MENA à la Banque mondiale, a indiqué que le rapport présenté aujourd’hui diagnostique les risques que fait peser le changement climatique sur les conditions de vie et les moyens de subsistance dans trois régions : l’Amérique latine, l’Asie centrale etla région MENA, notant que ce rapport a été élaboré par la Banque mondiale en collaboration avec l’Institut de recherche de Potsdam sur les changements climatiques.

Le responsable de la Banque mondiale a précisé que ce rapport confirme ce que les chercheurs n’ont cessé de souligner depuis une longue période, à savoir que les émissions passées ont engagé la planète Terre dans une trajectoire inéluctable de réchauffement pour les deux prochaines décennies qui va surtout affecter les populations les plus pauvres et les plus vulnérables du monde, notant toutefois que la lutte contre les changements climatiques ne devrait pas être menée aux dépens de la croissance économique.

D’autre part, M. Blarel a souligné que la Banque mondiale a choisi de venir en aide aux pays en développement et aux pays émergents qui investissent dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique pour réduire leurs émissions à effet de serre, tout en œuvrant à faire prospérer leurs économies, relevant que la Banque mondiale accorde un intérêt également au développement des moyens de transport non polluants qui peuvent placer des villes en pleine expansion sur des trajectoires de croissance plus durables.

 

 

 

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